Lire l'histoire Hubert est un jeune mouton. Depuis quâil nâest plus un petit agneau obligĂ© de rester prĂšs de sa maman brebis, il adore gambader avec ses copains. Il sait que son papa bĂ©lier le surveille toujours et quâil ne risque rien. En plus, pour lâinstant, câest encore le printemps. Alors tous les moutons sont rassemblĂ©s dans un grand prĂ© clĂŽturĂ©, en bas duquel serpente un ruisseau. Ils ont aussi un abri en bois pour se reposer la nuit ou quand il pleut. Hubert et ses copains adorent faire la course. Ils doivent partir du ruisseau et courir jusquâĂ lâabri. Le 1er arrivĂ© gagne. Hubert a commencĂ© son apprentissage de jeune mouton et il sait maintenant distinguer les plantes qui sont comestibles et celles qui sont dangereuses. Il adore la luzerne. Un jour, alors quâil broutait tranquillement, il sâest mĂȘme retrouvĂ© nez Ă nez avec un lapin. Lui aussi adorait la luzerne, alors ils ont partagĂ©. Hier, le berger est passĂ© et, avec lâaide de son chien, les a tous rassemblĂ©s. Le berger les a comptĂ©s et a marquĂ© ceux qui ne lâĂ©taient pas encore. Hubert a maintenant une petite plaque jaune Ă lâoreille comme tous ceux du troupeau. Depuis sa visite, rien nâest plus comme avant. Les adultes ne parlent plus que dâune chose la transhumance. Hubert ne sait pas ce que câest mais ça a lâair trop bien. Ce matin, Hubert et ses copains ont dĂ©cidĂ© dâen savoir plus ils vont rendre visite Ă EugĂšne, le bĂ©lier le plus ĂągĂ© du troupeau. EugĂšne est trĂšs intimidant et nâhĂ©site pas Ă gronder les agneaux lorsquâils jouent Ă la bagarre trop prĂšs de lui ou lorsquâils font trop de bruit. Certains le surnomment mĂȘme EugĂšne le grincheux ». Mais EugĂšne peut parfois ĂȘtre aussi un merveilleux conteur. Hubert et ses copains prĂ©parent leur visite en cueillant des pissenlits. Chacun apporte un beau bouquet de feuilles bien tendres Ă EugĂšne. Celui-ci sâinstalle tranquillement pour dĂ©guster ce festin puis demande aux jeunes agneaux la raison de leur visite. Hubert, qui est de loin le plus curieux, sâempresse de rĂ©pondre quâils veulent tout savoir sur la transhumance. EugĂšne est heureux de partager ce souvenir avec eux car la 1Ăšre transhumance est un moment important pour un mouton. Il leurs raconte tout la sortie du prĂ©, le long chemin quâil faut parcourir jusquâaux pĂąturages de montagne, les chiens qui vous pressent pour avancer toujours plus vite alors que vous avez envie de regarder partout autour, les routes quâil faut traverser avec le bruit des voitures puis enfin lâarrivĂ©e et cette incroyable sensation de libertĂ©. Il leurs parle des fleurs qui sont si belles et si dĂ©licieuses, du ruisseau qui serpente entre les rochers et dont lâeau est si pure, de lâabsence de clĂŽture qui permet Ă chacun dâaller aussi loin quâil le veut. Mais cette libertĂ© nâest pas sans danger et EugĂšne nâoublie pas de les mettre en garde car, lĂ -haut, il y a le loup ! Le loup est discret et rapide. Il a de grands yeux qui lui permettent de voir dans le noir et de grandes dents pour croquer ses proies. Et surtout, le loup attaque la nuit pendant que le troupeau dort. Les agneaux ont tous trĂšs peur, tous sauf Hubert qui sâĂ©crie Moi, je nâai pas peur du loup ! Je le mangerai Ă mon petit-dĂ©jeuner ! ». Ni les agneaux, ni le vieil EugĂšne ne peuvent croire ce quâils viennent dâentendre un mouton qui mangerait un loup, câest nâimporte quoi, cela nâexiste pas ! Mais rien Ă faire, Hubert ne veut pas reconnaĂźtre quâil sâest trompĂ© et quâil est trĂšs dangereux pour un mouton dâessayer dâattraper un loup alors, de lĂ Ă le manger⊠Les jours passent et câest le matin de la transhumance. Hubert nâa toujours pas changĂ© dâidĂ©e et continue Ă affirmer quâil mangera un loup au petit-dĂ©jeuner. Il a quand mĂȘme fait part de ses doutes Ă son papa et Ă sa maman qui lui ont dit quâil avait voulu faire le fanfaron devant les copains et que câĂ©tait Ă lui de trouver une solution pour se sortir de cette situation. Eux nâen parleront Ă personne mais en attendant, Hubert ne sait toujours pas quoi faire il nâa mĂȘme pas envie de manger un loup, ça doit ĂȘtre dĂ©goutant avec tous ces poils et en plus ça sent certainement super mauvais, beurk ! Alors Hubert continue Ă faire le fanfaron devant ses copains. Cela lui gĂąche mĂȘme le plaisir de la transhumance. Mais, arrivĂ© en montagne dans les pĂąturages, il est tellement heureux quâil en oublie cette histoire de loup. Il profite Ă fond de cette libertĂ© qui lui est offerte et passe son temps Ă jouer et Ă courir. Mais un matin, voilĂ le berger qui arrive accompagnĂ© des chiens quâHubert connaĂźt dĂ©jĂ et dâun nouveau vraiment trĂšs costaud. Les moutons sont Ă nouveau regroupĂ©s pour ĂȘtre comptĂ©s et les plus anciens pensent tout de suite au loup ! Fort heureusement, le troupeau est au complet mais les nuits en libertĂ© sont finies. Rassemblement obligatoire dĂšs la fin de la journĂ©e pour dormir. Hubert nâest pas trĂšs rassurĂ© et câest le moment que choisit un autre agneau pour lui rappeler ce quâil a prĂ©vu de manger au petit-dĂ©jeuner un loup ! LĂ câest panique Ă bord pour Hubert⊠si le berger amĂšne un aussi gros chien pour les protĂ©ger du loup, comment lui, un petit agneau, pourrait-il attraper un loup et le tuer ? Le vieil EugĂšne a Ă©tĂ© tĂ©moin de toute la scĂšne et sâapproche dâHubert pour lui parler Tu sais, Hubert, tu nâes pas obligĂ© de manger un loup au petit-dĂ©jeuner mais il va te falloir beaucoup de courage pour le dire aux autres. Si tu veux, je tâaccompagne. » Hubert comprend quâil nâa plus le choix et annonce Ă ses copains quâil ne veut plus manger de loup au petit-dĂ©jeuner Câest trop gros, plein de poils, plein de dents et puis je prĂ©fĂšre manger des fleurs ! » Ses copains ne sont pas Ă©tonnĂ©s. Eux non plus nâont aucune envie de voir un loup dâaussi prĂȘt. Alors quâHubert commence Ă se sentir soulagĂ©, lâagneau qui lui avait rappelĂ© sa promesse prend la parole Et bien puisquâHubert nâest pas assez courageux pour manger un loup au petit dĂ©jeuner, moi, je vais le faire ! Je ne suis pas un peureux, moi ! » Hubert sâapprĂȘte Ă rĂ©torquer que puisque câest comme ça, lui va croquer un ours, quand soudain, il Ă©clate de rire et part en courant avec ses copains jouer dans le ruisseau. Le vieil EugĂšne a tout vu et il sait maintenant quâHubert a bien grandi et quâil a un autre petit agneau fanfaron Ă aider⊠Mais ça, câest une autre histoireâŠ. by May 9, 2019 Histoires Ă partager
17 K views, 19 likes, 7 loves, 22 comments, 26 shares, Facebook Watch Videos from Moustapha Badji: Opposants ou Ă©crans de fumĂ©e : faisons attention car 1,7 K views, 19 likes, 7 loves, 22 comments, 26 shares, Facebook Watch Videos from Moustapha Badji: Opposants ou Ă©crans de fumĂ©e : faisons attention car le chemin est long, et le combat loin dâĂȘtre
ï»ż5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 2318 Dans un Ă©pisode cĂ©lĂšbre, la Bible nous fait assister Ă cette scĂšne Ă©mouvante 1er livre des Rois, chapitre 19 blotti et recroquevillĂ© sous un genĂȘt isolĂ©, le prophĂšte Elie n'en peut plus et sombre dans la dĂ©pression. Il n'est pas bien fier de sa vie. Lucide, il est conscient de ses limites, de ses infidĂ©litĂ©s, de ses Ă©garements Je ne vaux pas mieux que mes pĂšres !» Alors, il fuit au dĂ©sert oĂč il voudrait bien entrer dans le grand sommeil du dĂ©s-ĂȘtre », se dĂ©faire de lui-mĂȘme, cesser d'ĂȘtre lui-mĂȘme. Elie se fuit mais, oĂč qu'il aille, Elie s'emporte avec lui-mĂȘme. Impossible, en effet, de se fausser compagnie Ă soi-mĂȘme ! D'oĂč la colĂšre d'Elie il s'emporte » contre lui-mĂȘme parce qu'il ne peut pas faire autrement que de s'emporter » avec lui. Le sentiment qu'Ă©prouve le prophĂšte nous est bien connu. Qui d'entre nous n'est pas parfois gagnĂ© par la fatigue d'ĂȘtre soi ? Comme si, tout Ă coup, nous marchions Ă cĂŽtĂ© de notre propre vie, comme si notre Ăąme n'habitait plus Ă l'adresse indiquĂ©e. Temps de dĂ©sert rugueux, aride... Temps d'Ă©mondage... Elie,sous son arbre chĂ©tif, pourrait se laisser aller Ă rester Ă terre, Ă ras de sol, le nez et le cĆur dans les poussiĂšres de sa vie passĂ©e, Ă©crasĂ© par son mal-ĂȘtre et rongĂ© par la culpabilitĂ©. Mais ce serait compter sans la petite flammĂšche qui vacille encore en lui. Voici que l'ange, l'envoyĂ© de l'Eternel, lui murmure Ă l'oreille LĂšve-toi et mange... » Elie n'a plus faim de rien. Elie, au dĂ©sert, n'a plus de dĂ©sir. Mais demeure tout de mĂȘme, dans un repli de son Ăąme, une petite lueur de confiance. Alors, Elie Ă©coute la voix de l'ange et mange la galette mystĂ©rieusement dĂ©posĂ©e Ă son chevet. Mais... se recouche ! Elie n'a pas compris, il n'est pas encore Ă©veillĂ© ». Alors, l'ange revient Ă la charge LĂšve-toi et mange, car autrement, le chemin serait trop long pour toi ! » PrĂ©cieuse injonction de l'envoyĂ©. Ainsi donc, toute vie spirituelle - inĂ©vitablement confrontĂ©e un jour ou l'autre au dĂ©sert », au non-dĂ©sir » passe par une dĂ©cision LĂšve-toi ! » Autrement dit, quelle qu'ait Ă©tĂ© jusqu'Ă prĂ©sent ton existence, quelles que soient tes blessures, dĂ©cide-toi Ă vivre ! MalgrĂ© tout. JĂ©sus dira au paralytique Prends ton grabat ! » Autrement dit, ose prendre Ă pleines mains la mauvaise civiĂšre oĂč gisent tes faiblesses, tes blessures. Ose porter le poids de ta vie, ose te supporter, ose surtout te laisser porter par un Autre. Oui, lĂšve-toi », profite de ce temps bĂ©ni du CarĂȘme pour te relever, car ce n'est que lorsque tu auras dĂ©cidĂ© toi-mĂȘme de te mettre debout, en marche, en chemin, en itinĂ©rance », en exode fĂ©cond, que l'Eternel pourra venir pĂ©trir la pauvre farine de ta vie pour en faire le pain savoureux de ta rĂ©surrection. LĂšve-toi », car le voici Celui qui vient, sur tes nuits, ouvrir les volets du matin de PĂąques. LĂšve-toi », car le voici Celui qui vient raviver ta faim d'avoir faim et ta soif d'avoir soif. LĂšve-toi », car le voici Celui qui, au travers du bruissement d'un souffle tĂ©nu », vient te murmurer Ă l'oreille du cĆur Tu as du prix Ă mes yeux... » Oui, lĂšve-toi, et mange », car le voici le MaĂźtre du dĂ©sir qui fera pour toi toutes choses nouvelles » ! Bertrand RĂ©villon Panorama Mars 2009- ĐŠ ĐŸáŻáΎДл Ńη՞Ö
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