Unefemme qui s'éloigne. Quinze ans de vie commune, deux enfants, l'usure du temps sans doute, et ce sentiment atroce: voir sa femme lentement s'éloigner. Ca se traduit par une accumulation de petits détails, qui peuvent se résumer en une phrase: elle n'est plus dans la séduction, du moins plus à mon égard.
Contrairement Ă  l’éjaculation prĂ©coce qui est bien connue et atteint environ 30 % des hommes, la difficultĂ© Ă  Ă©jaculer constitue un souci presque inattendu. Plusieurs sexologues se disent avoir rencontrĂ© des hommes gĂȘnĂ©s par une Ă©jaculation absente ou retardĂ©e. Voici comment l’expliquer. Éjaculation difficile dĂ©finition La difficultĂ© Ă  Ă©jaculer peut se prĂ©senter sous deux formes anĂ©jaculation et Ă©jaculation retardĂ©e. La premiĂšre, comme son nom l’indique, est l’absence systĂ©matique d’éjaculation Ă  chaque rapport sexuel. La deuxiĂšme concerne le retard rĂ©pĂ©tĂ© ou persistant de l’éjaculation. Les deux cas ne peuvent ĂȘtre confirmĂ©s qu’aprĂšs une phase d’excitation normale. En fait, ce genre de difficultĂ© n’a aucune liaison avec l’érection. Celle-ci est bien lĂ  pendant les rapports sexuels. Le problĂšme rĂ©side dans la capacitĂ© de jouir. DifficultĂ© Ă  Ă©jaculer causĂ©e par des problĂšmes chimiques et manque de concentration La difficultĂ© Ă  Ă©jaculer peut ĂȘtre causĂ©e par la prise de mĂ©dicaments. Il existe certaines substances chimiques qui ralentissent le rĂ©flexe d’éjaculation. Les antidĂ©presseurs en font partie. Ils prĂ©sentent des effets indĂ©sirables sur l’organisme sexuel, comme le retard ou l’absence d’éjaculation. Il en va de mĂȘme pour les drogues et l’alcool. Ce problĂšme d’éjaculation peut aussi s’expliquer par la difficultĂ© d’excitation. L’homme concernĂ© a un problĂšme de concentration, et ce, au point de ne pas pouvoir atteindre le niveau d’excitation suffisant pour Ă©jaculer. Il s’agit donc d’une incapacitĂ© du sujet de stimuler Ă©rotiquement son mental pour parvenir Ă  l’orgasme. Origine d’ordre psychique de la difficultĂ© Ă  Ă©jaculer Les causes psychiques d’une difficultĂ© Ă  Ă©jaculer sont nombreuses. Celle qui est la plus frĂ©quente et la plus Ă©vidente concerne l’hyper-contrĂŽle conscient. Certains facteurs de blocage dominent la conscience de l’homme l’instinctivitĂ©, la primitivitĂ© du plaisir et les fantasmes liĂ©s Ă  ces derniĂšres. Le plaisir ne circule plus librement ni normalement. Il est dominĂ© par un surmoi trop rigide. Tout ce qui se passe dans l’esprit et le corps est strictement contrĂŽlĂ©. Cela favorise une auto-observation consciente et le flux d’excitation ne peut plus atteindre le niveau requis pour Ă©jaculer. En d’autres termes, l’esprit de l’homme concernĂ© par ce problĂšme est soumis Ă  une image d’hyper-contrĂŽle associĂ©e Ă  un imaginaire Ă©rotique hypothĂ©tique. Ce genre de rigueur ne favorise pas l’épanouissement sexuel. L’homme ne parvient pas Ă  lĂącher prise ni atteindre les fantasmes. Ceux-ci donnent pourtant au couple la capacitĂ© d’aller n’importe oĂč. Ils sont comme un jeu ludique d’enrichissement mutuel et une ressource imaginative de deux partenaires. En cas de rigiditĂ© du flux Ă©rotique, les fantasmes disparaissent complĂštement. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© de passer un examen psychique pour bien clarifier le malaise. Un homme pouvant Ă©jaculer de maniĂšre normale peut aussi rencontrer ce genre de problĂšme lors de caresses manuelles ou d’une fellation. Ce qui veut dire qu’il a une retenue psychique ne lui permettant pas de se sentir Ă  l’aise. Étant ainsi gĂȘnĂ©, il ne parvient plus Ă  profiter du moment. ProblĂšme dĂ» au dysfonctionnement de l’organe sexuel et Ă  de maladies neurologiques Certains hommes opĂ©rĂ©s de la prostate ou d’un Ăąge avancĂ© sont gĂ©nĂ©ralement victimes d’une Ă©jaculation rĂ©trograde. Le sperme produit n’emprunte pas par une issue normale. Il remonte plutĂŽt dans la vessie. Ce dysfonctionnement est causĂ© par une atteinte des muscles de la vessie. Il arrive que ces derniers ne soient plus capables de bloquer l’entrĂ©e pendant la poussĂ©e Ă©jaculatoire. Une maladie neurologique figure aussi parmi les causes constatĂ©es d’un problĂšme d’éjaculation. Elle attaque souvent le systĂšme nerveux qui, Ă  son tour, perd le contrĂŽle au point de bloquer l’éjaculation. C’est le cas des personnes malades d’un diabĂšte depuis des annĂ©es, d’une sclĂ©rose en plaque ou d’une neuropathie. Autres causes possibles de la difficultĂ© Ă  Ă©jaculer L’anĂ©jaculation peut aussi s’expliquer par des troubles psychogĂšnes. Ceux-ci sont causĂ©s par des facteurs psychologiques, Ă©motionnels et comportementaux. On cite, entre autres, la fluctuation de l’humeur, dĂ©pression, couple d’inconfort, identitĂ© sexuelle confuse, homosexualitĂ© latente, psychose, Ă©ducation sexophobe, croyance religieuse et conflit intrapsychique. Il y a aussi la nĂ©vrose d’angoisse, les traumatismes antĂ©rieurs non traitĂ©s et les anxiĂ©tĂ©s de grossesse. Les causes peuvent ĂȘtre Ă©galement iatrogĂšnes une maladie issue d’une erreur commise par un mĂ©decin lors d’un acte mĂ©dical. DifficultĂ© Ă  Ă©jaculer quelles sont les consĂ©quences ? La difficultĂ© d’éjaculation entraine la frustration et la lassitude dans un couple. Les Ă©bats durant trop longtemps peuvent nuire Ă  l’ambiance sexuelle des deux partenaires. Aussi, l’homme victime de ce malaise se sent atteint dans sa virilitĂ©, encore un autre problĂšme psychique. Cependant, lors d’un rapport sexuel occasionnel avec une femme, celle-ci pourra ĂȘtre en Ă©merveillement face Ă  l’endurance et Ă  la capacitĂ© de l’homme d’enchaĂźner diffĂ©rentes positions. Quant aux consĂ©quences de l’anĂ©jaculation, celle-ci rĂ©duit les chances de concevoir un enfant. Ne se sentant pas Ă  l’aise avec la situation et n’osant pas y faire face frĂ©quemment, l’homme pourra ĂȘtre tentĂ© d’éviter l’intimitĂ© sexuelle sous prĂ©texte d’un manque de temps. Astuces pratiques pour favoriser l’éjaculation Pour vaincre le problĂšme d’anĂ©jaculation ou de difficultĂ© Ă©jaculer, la meilleure solution c’est d’en identifier la cause. Si c’est un mĂ©dicament que vous prenez, il faudra l’arrĂȘter ou choisir une autre alternative. Deux options sont possibles soit en choisir un autre moins nocif, soit attendre la fin du traitement. La dĂ©cision Ă  prendre dĂ©pend du fait que le mĂ©dicament en question est essentiel pour la santĂ© ou s’il s’agit d’un simple mĂ©dicament de confort. Une autre solution plus simple peut Ă©galement faire l’affaire la comprĂ©hension mutuelle au sein du couple. Les deux partenaires doivent chercher ensemble les moyens de se faire plaisir. Ils ont intĂ©rĂȘt Ă  dĂ©terminer les Ă©lĂ©ments clĂ©s qui favorisent l’augmentation du niveau d’excitation et les diffĂ©rentes maniĂšres de les utiliser. Le travail des fantasmes entre aussi dans ce cadre. Il faut les activer au bon moment. Il en va de mĂȘme pour le fait de se laisser aller physiquement, et ce, en toute confiance. Enfin, sachant que ce problĂšme d’éjaculation ne se rĂ©sout pas seul, l’aide du partenaire est donc nĂ©cessaire. Ainsi, le patient peut se masturber en prĂ©sence de son partenaire, jusqu’à atteindre l’éjaculation. Par ailleurs, durant les rapports sexuels, alterner les caresses, les positions et la pĂ©nĂ©tration favorisent l’excitation jusqu’à un niveau suffisant pour faire jouir l’homme. Solutions psychothĂ©rapeutiques pour rĂ©soudre la difficultĂ© Ă  jouir Dans la mesure oĂč une difficultĂ© Ă  Ă©jaculer est d’ordre psychologique et comportemental, un sexologue est mieux placĂ© pour rĂ©soudre le problĂšme. Il est Ă©galement possible de consulter un psychologue. Le souci c’est que la plupart des hommes concernĂ©s n’osent pas en parler ouvertement. Ils en ont honte. Pourtant, pour venir Ă  bout du problĂšme, il faut un vĂ©ritable accompagnement. Le sexologue agit en fonction de la nature de la difficultĂ© qui se prĂ©sente. En cas d’absence totale d’orgasme, il va s’attaquer aux causes endocriniennes, neurologiques ou toxicologiques. Pour un orgasme non systĂ©matique, la solution consiste Ă  proposer une psychothĂ©rapie. Celle-ci comprend des sĂ©ances de relaxation, du travail sur les blocages, un accompagnement psycho-sexologique, etc. Au cas oĂč vous seriez victime d’une difficultĂ© Ă  Ă©jaculer et votre couple n’arrive pas Ă  concevoir un enfant, la coparentalitĂ© pourra ĂȘtre une meilleure solution pour vous. Si vous ĂȘtes dĂ©cidĂ© et vous voulez trouver un bon coparent, inscrivez-vous au Coparentalys, un site de rencontre sĂ©rieuse conçu Ă  cet effet.
Quandon comprend que 50,4% de la population est constituĂ© d’ hommes, on se dit tout de suite qu’il faut prĂ©parer le plein d’idĂ©e cadeau. Pour les hommes, on se dirige rĂ©guliĂšrement vers des petits cadeaux utiles qui apporteront du confort au quotidien ou vers un cadeau qu’il gardera des annĂ©es. Que cela concerne un
Certains hommes sont capables naturellement d’avoir plusieurs orgasmes d’affilĂ©e avec Ă©jaculation. Un phĂ©nomĂšne peu frĂ©quent que l’on commence Ă  mieux comprendre. La plupart des hommes perdent leur Ă©rection aprĂšs l’éjaculation pendant une pĂ©riode qui peut aller de quelques minutes, chez l’homme jeune, Ă  plusieurs jours, chez des seniors. Ce phĂ©nomĂšne, bien connu des mĂ©decins, s’appelle la pĂ©riode rĂ©fractaire. Toutefois, cette loi gĂ©nĂ©rale ne manque pas d’exceptions. On rencontre ainsi des seniors avec une pĂ©riode rĂ©fractaire courte et des jeunes hommes avec une pĂ©riode rĂ©fractaire longue. Le plus souvent, l’orgasme et l’éjaculation sont intriquĂ©s mais ils peuvent ĂȘtre dissociĂ©s. C’est parfois le cas pour des raisons pathologiques comme, par exemple, l’orgasme sans Ă©jaculation aprĂšs une opĂ©ration de la prostate, ou Ă  l’inverse l’éjaculation sans orgasme lors de la vibrostimulation du pĂ©nis en cas de paraplĂ©gie. La plupart des hommes sont Ă©galement capables de percevoir l’imminence de l’orgasme point de non-retour lorsque le sperme s’accumule dans l’ampoule prostatique phase d’émission deux ou trois secondes avant qu’il ne soit expulsĂ© Ă  l’extĂ©rieur du pĂ©nis phase d’expulsion. Le tantrisme et le taoĂŻsme enseignent d’ailleurs des techniques basĂ©es sur la perception de la premiĂšre phase et le contrĂŽle de la seconde. Ces techniques visent Ă  prolonger l’érection et Ă  multiplier les orgasmes. Mais pour cela, l’homme ne doit pas expulser la semence. L’orgasme est alors moins explosif mais plus complet et susceptible de faire accĂ©der Ă  des niveaux extatiques, selon les pratiquants. Une Ă©tude rĂ©cente estime que 6% des hommes sont multi-orgasmiques et que ce taux est relativement constant dans toutes les tranches d’ñges. Mais ce qui intrigue le plus les sexologues, c’est la capacitĂ© qu’ont certains hommes, sans technique particuliĂšre, Ă  conserver leur Ă©rection en dĂ©pit d’une premiĂšre Ă©jaculation, et d’avoir de nouveaux orgasmes. » LIRE AUSSI - Pet vaginal, panne sexuelle 
 Huit moments gĂȘnants» du sexe expliquĂ©s par la science Six orgasmes en 36 minutes Il y a vingt ans, des chercheurs de l’universitĂ© Rutgers New Jersey publiaient dans leJournal of Sex Education and Therapy , le cas de John*, un homme capable d’avoir jusqu’à dix orgasmes avec Ă©jaculation en moins d’une heure. Cet homme de 35 ans, mariĂ© et pĂšre de quatre enfants, avait une moyenne quotidienne de cinq orgasmes avec Ă©jaculation. InvitĂ© Ă  reproduire une session multi-orgasmique en laboratoire et Ă©quipĂ© de capteurs pour mesurer l’augmentation du rythme cardiaque, de la pression artĂ©rielle et du diamĂštre des pupilles, John parvint Ă  avoir six orgasmes en 36 minutes. Il lui avait Ă©tĂ© demandĂ© chaque fois d’éjaculer dans un rĂ©cipient diffĂ©rent, ce qui permis de confirmer la rĂ©duction du volume de l’éjaculat au fil des orgasmes dĂ©crite par les hommes multi-orgasmiques. Dans ces conditions expĂ©rimentales, John parvint Ă  Ă©jaculer Ă  six reprises Ă  partir du dĂ©but de la masturbation Ă  la 18e minute, la 22e, 30e, 36e, 44e et la 56e. Les conditions expĂ©rimentales perturbĂšrent sensiblement John qui dĂ©clara d’une part, avoir arrĂȘtĂ© de se stimuler alors qu’il aurait pu continuer, uniquement parce que la salle devenait inconfortable Ă©touffante, suite Ă  un problĂšme de ventilation, d’autre part avoir Ă©prouvĂ© des sensations orgasmiques rĂ©duites de 50 Ă  70%» de celles qu’il Ă©prouvait habituellement. » LIRE AUSSI - Une nouvelle mĂ©thode pour relancer la libido du couple Markus, 3 minutes de pĂ©riode rĂ©fractaire Comment expliquer que certains hommes ne connaissent quasiment pas de pĂ©riode rĂ©fractaire? La clĂ©s de ce phĂ©nomĂšne se trouve peut-ĂȘtre dans une hormone, la prolactine. Une Ă©quipe de chercheurs de la clinique universitaire d’Essen et de l’universitĂ© de Hanovre Allemagne a dĂ©montrĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1990 que l’orgasme, d’un homme comme d’une femme, qu’il soit obtenu en solo ou avec partenaire, Ă©tait systĂ©matiquement suivi d’une Ă©lĂ©vation prolongĂ©e au moins pendant une heure du taux de prolactine. Comme John, Markus* est naturellement multi-orgasmique. Il a acceptĂ©, il y a une quinzaine d’annĂ©es, de se prĂȘter aux expĂ©riences de ces chercheurs. Il avait alors 25 ans et une pĂ©riode rĂ©fractaire d’environ 3 minutes, avec conservation de son Ă©rection dans la moitiĂ© des cas. Ses enregistrements, rĂ©alisĂ©s au laboratoire, ont Ă©tĂ© comparĂ©s Ă  ceux de neuf volontaires du mĂȘme Ăąge. Ces derniers avaient une pĂ©riode rĂ©fractaire de 19 minutes en moyenne et jamais infĂ©rieure Ă  10 mn. Suivant le protocole de l’étude, les dix hommes regardaient un film et devaient se masturber lorsqu’il basculait sur des scĂšnes Ă©rotiques Ă  la 20e minute puis Ă  la 60e minute. Tous s’avĂ©rĂšrent capables d’avoir un orgasme lors des scĂšnes Ă©rotiques mais ils perdaient Ă  chaque fois leur Ă©rection juste aprĂšs l’orgasme. » LIRE AUSSI - Sexe 3 questions pour sauver son couple Les mĂ©dicaments qui perturbent l’orgasme Les chercheurs avaient alors constatĂ© que la sĂ©crĂ©tion de prolactine augmentait brusquement aprĂšs l’orgasme chez tous les volontaires. Mais pas chez Markus, qui gardait une excitation intacte et conservait son Ă©rection, en dĂ©pit de deux Ă©jaculations sĂ©parĂ©es de deux minutes Ă  la premiĂšre scĂšne Ă©rotique et d’une troisiĂšme lors de la seconde. Malheureusement cette expĂ©rience n’a toujours pas Ă©tĂ© reproduite Ă  ce jour. Cela conforte nĂ©anmoins l’explication des troubles de l’éjaculation parfois observĂ©s par des hommes qui ont un taux de prolactine augmentĂ© Ă  cause de mĂ©dicaments, notamment psychotropes antidĂ©presseurs tricycliques, neuroleptiques. Les chercheurs s’intĂ©ressent dĂ©sormais Ă  deux nouveaux groupes de personnes. Tout d’abord les hommes Ă  qui l’on a enlevĂ© la prostate prostatectomie et qui, de ce fait, n’ont plus d’éjaculation avec expulsion de sperme. Certains rapportent en effet ĂȘtre devenus multi-orgasmique depuis l’opĂ©ration! Par ailleurs, les transsexuels hommes devenus femmes, qui rapportent parfois Ă©galement l’apparition de multi-orgasme aprĂšs leur castration volontaire. Cela permettra peut-ĂȘtre de percer les derniers secrets de l’orgasme masculin . À suivre ce week-end sur Les techniques des hommes multi-orgasmiques. * PrĂ©nom fictif. JusquĂ  rĂ©cemment, il passait toute saLire la suite
Tout se dĂ©roulait Ă  merveille. Il m’embrassait de maniĂšre passionnĂ©e, et j’avais aussi trĂšs envie de lui. Soudain, en le touchant en bas de sa ceinture, c’est le drame. Pas de petite bosse, c’est le calme plat Ă  ce niveau-lĂ . Cela me vexe terriblement. Est-ce que cela veut dire qu’il n’a pas envie de moi ? Je ne l’excite pas ? Nous avons parfois cette idĂ©e prĂ©conçue que les hommes sont des machines Ă  sexe, prĂȘts quelles que soient les conditions, Ă  toute heure du jour et de la nuit. FAUX. Les hommes ont peut-ĂȘtre une relation Ă  la sexualitĂ© qui diffĂšre des femmes. Toutefois, ils ont aussi besoin d’une partenaire Ă  l’écoute, qui a un rĂŽle actif dans la relation physique. Dans cet article, nous vous prĂ©sentons les diffĂ©rents comportements que vous pouvez adopter pour exciter un homme. Et ce n’est pas forcĂ©ment ce que vous croyez ! Effet miroir et si vous commenciez par vous ? Les hommes ne sont pas des machines Ă  sexe, mais les femmes ne sont pas non plus lĂ  pour dĂ©crocher la flamme olympique. La dĂ©finition d’ĂȘtre “un bon coup au lit” est parfois dĂ©formĂ©e par notre surexposition aux vidĂ©os pornographiques. Il faudrait ĂȘtre souple, savoir faire des gorges profondes, enchaĂźner les orgasmes ou encore performer des pirouettes la tĂȘte en bas avec le sourire. Rayez tout cela de votre tĂȘte. La solution est tellement plus simple. Pour rĂ©ellement exciter un homme, il ne s’agit pas de rĂ©aliser une performance inĂ©dite, il s’agit simplement d’adopter le bon Ă©tat d’esprit. “Quand je vois qu’elle prend du plaisir, qu’est-ce que ça m’excite !” Cette phrase, je l’ai entendue maintes et maintes fois de la bouche d’hommes de tout Ăąge et classe sociale. Pourquoi ? Parce que les hommes veulent ĂȘtre rassurĂ©s et savoir qu’ils s’y prennent bien avec vous. Mais aussi parce qu’il n’y a rien de plus excitant que de voir l’autre en Ă©bullition. Criez, gĂ©missez, dites-lui que ce qu’il fait est bon faites du bruit, exprimez votre dĂ©sir ! À trop se focaliser sur comment exciter l’autre, on oublie parfois son propre plaisir. Alors que la meilleure astuce est de se focaliser sur ses propres sensations pour attiser celles de l’autre. ArrĂȘtez de vous cacher une femme n’a pas besoin d’ĂȘtre parfaite pour exciter un homme “Tu peux Ă©teindre la lumiĂšre ?” Un homme n’est pas bĂȘte. Il sait trĂšs bien pourquoi vous prĂ©fĂ©rez le noir complet ou encore pourquoi vous ne voulez pas retirer votre soutien-georges pendant l’acte. Vous lui envoyez des signaux nĂ©gatifs, et la preuve que vous n’avez ni confiance en vous, ni en lui. Une femme excitante ne se dĂ©finit pas par son tour de taille, sa couleur de cheveux ou la longueur de ses jambes. L’excitation se rĂ©veille par une attitude envoĂ»tante, sensuelle et dĂ©bridĂ©e. RĂ©veillez cette femme en vous pleine de dĂ©sir. Osez ĂȘtre sulfureuse, joueuse et sĂ©ductrice. Une femme qui s’assume est une femme attirante et excitante. Evitez l’étoile de mer et prenez des initiatives Certains hommes aiment avoir le contrĂŽle sur la situation, dans la vie comme au lit. Mais un bon nombre d’entre eux aiment aussi ĂȘtre surpris par une femme trĂšs initiatrice. En tant que femme, on attends trĂšs souvent que l’autre fasse le premier pas. Ce qui peut ĂȘtre pesant pour l’homme, mĂȘme s’ils ne l’avouent pas toujours. Lorsque vous ĂȘtes en missionnaire, n’hĂ©sitez pas Ă  le surprendre en le basculant en sens inverse. Lorsqu’il est au tĂ©lĂ©phone, dĂ©faites-lui sa braguette. Pendant un cunnilingus, proposez-lui un 69. Les options sont illimitĂ©es apprenez simplement Ă  proposer ! Pour exciter un homme, demandez-lui ce qu’il aime Lorsqu’il s’agit d’apprendre Ă  exciter un homme, on a tendance Ă  questionner ses Ă  lire une multitude d’articles et il ne faut pas s’arrĂȘter ;, mais on oublie parfois de demander au premier concernĂ© ! Il n’y a rien de plus efficace que de demander Ă  l’autre “Qu’est-ce que tu aimes ? S’il te plait, dis-moi comment faire pour te donner du plaisir.” Il n’y a aucune honte Ă  ça. Au contraire, cela prouve une certaine maturitĂ©. Chaque homme a ses spĂ©cificitĂ©s. Certains n’arrivent pas Ă  ĂȘtre excitĂ© sans ĂȘtre stimulĂ© par d’autres zones Ă©rogĂšnes, comme les tĂ©tons par exemple. D’autres ne sont pas rĂ©fractaire Ă  un doigt dans l’anus, alors que d’autres vous interdiront formellement de vous approcher de cet endroit. Rien ne peut vous prĂ©disposer Ă  connaĂźtre Ă  l’avance ce genre de petites choses il faut communiquer. Une fois qu’il vous aura confiĂ© “son petit secret”, je peux vous assurer que vos nuits deviendront bien plus folles
 Bonus ne jugez surtout pas la panne Il arrive parfois qu’un homme connaisse une panne. Et la pire rĂ©action que vous pouvez avoir est de le juger ou de le prendre trop personnellement. La panne n’a pas toujours un lien direct avec vous. Un homme qui a une panne peut ĂȘtre un homme qui a trop bu ou un peu trop stressĂ©. Surtout s’il vous estime beaucoup, il se mettra d’autant plus la pression. Dans ce genre de cas, il est bon de faire une petite pause. Il ne faut pas forcer les choses. Redonnez-lui confiance. Dites lui que vous n’ĂȘtes pas pressĂ©e, que ce sont des choses qui arrivent. Avec ce genre d’attitudes, la panne peut disparaĂźtre comme par magie, et il vous sautera dessus ! Croyez-moi, vous pouvez exciter un homme plus facilement que vous ne le pensez. Pour celles qui veulent aller plus loin et savoir comment conditionner un homme pour qu’il vibre de dĂ©sir pour vous sur commande, il existe aussi des techniques trĂšs efficaces que mon amie Nathalie dĂ©voile dans cette vidĂ©o. Dans cette vidĂ©o incroyable, elle vous explique comment rendre un homme Ă©motionnellement et sexuellement accro Ă  vous
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Attention, avec cela il sera “prĂȘt Ă  se battre” pour vous. Christelle
Chapitre17 ****Laye**** Karim ou le mec qui adore faire chier. C’est pas question que j’ai encore des sentiments pour elle mais la vie amoureuse d’Alima ne peut que m’intĂ©resser. Elle reste la
On ne s’assignerait jamais rien d’autre comme but du traitement que la guĂ©rison pratique du malade, le rĂ©tablissement de sa capacitĂ© d’agir et de jouir. » [1] Mieux il [le sujet] sera analysĂ©, plus il sera possible qu’il soit franchement amoureux, ou franchement en Ă©tat d’aversion ou de rĂ©pulsion sur les modes les plus Ă©lĂ©mentaires des rapports des corps entre eux par rapport Ă  son partenaire. » [2] 1 L’anatomie, c’est le destin [3] », disait Freud, en reprenant le fameux adage de NapolĂ©on propos choquant et regrettable, mais qui n’est pas pour autant complĂštement faux. L’anatomie encourage » Ă  agir d’une façon particuliĂšre, selon des constantes spĂ©cifiques pour chaque sexe. Ce qui ne veut pas dire que certains comportements, considĂ©rĂ©s comme typiques pour l’homme ou pour la femme, soient inscrits dans les gĂšnes, autrement dit, qu’ils dĂ©pendent de la diffĂ©rence anatomique. Freud ne s’arrĂȘte pas Ă  la diffĂ©rence des corps pour lui la dissymĂ©trie des sexes n’est pas Ă  situer au niveau de l’organique mais du symbolique [4]. Les disparitĂ©s dans les comportements des deux sexes ne sont que la consĂ©quence des effets imaginaires d’une diffĂ©rence des sexes conçue au niveau du symbolique, c’est-Ă -dire une diffĂ©rence, comme le prĂ©cisera LĂ©vi-Strauss, qui passe par le langage, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, Ă  travers la parole et les structures de la parentĂ©. L’anatomie est soumise aux lois du symbolique le symbolique construit, donne du sens au corps – masculin, fĂ©minin – Ă  travers des significations imaginaires. Comme, par exemple, celle de l’homme qui serait coureur par nature ». Les choses, en effet, sont beaucoup plus complexes. 2 L’homme peut se trouver dans une impasse face Ă  son dĂ©sir. C’est le cas du sĂ©ducteur ses agissements dĂ©voilent sa difficultĂ© Ă  s’assumer dans son dĂ©sir et, en particulier, dans son dĂ©sir vis-Ă -vis d’une femme. PrĂ©cisons que l’infidĂ©litĂ© n’est pas une conduite fixe et invariable pour l’homme ; comme l’écrit Lacan Il ne faut pas croire [
] que la sorte d’infidĂ©litĂ© qui apparaĂźtrait [
] constitutive de la fonction masculine, lui soit propre [5]. » Un sujet fĂ©minin peut aussi se trouver dans cette position, et tout homme n’est pas sĂ©ducteur. 3 Le comportement du sĂ©ducteur est rĂ©pandu dans les diffĂ©rentes structures cliniques. Certains hommes sĂ©duisent une femme et l’abandonnent aprĂšs avoir obtenu ce qu’ils veulent – ou croient vouloir – d’elle. Mais qu’est-ce qu’ils veulent, en rĂ©alitĂ©, de cette femme ? En apparence, un simple numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, un rendez-vous, un rapport sexuel, unique ou rĂ©pĂ©tĂ©, ou encore des enfants
 L’atteinte de l’objectif est souvent suivie de la fuite avec ou sans explications du sĂ©ducteur, fuite qui peut se manifester par un dĂ©part dĂ©finitif, aussi bien que par des allers-retours Ă©puisants pour la femme qui dĂ©cide de les subir. Ou encore, de la part du sĂ©ducteur, par des trahisons et des tromperies sans fin. 4 Une force compulsive pousse l’homme sĂ©ducteur vers toute femme, il est alors dans l’obligation de la conquĂȘte. Il n’est pas toujours sĂ©lectif pensons Ă  Don Juan c’est l’accumulation qui compte, et si sa proie n’est pas vraiment Ă  son goĂ»t, cela n’a pas beaucoup d’importance la quantitĂ© importe plus que la qualitĂ©. Le besoin de sĂ©duire et de tromper se prĂ©sente, pour certains hommes, comme un es muss sein » catĂ©gorique, auquel ils doivent se soumettre d’urgence. Mais s’agit-il d’un vrai dĂ©sir pour l’homme ? Le sĂ©ducteur obsessionnel, entre rituel et porte-bonheur 5 Le dĂ©sir sexuel, quand il est dominĂ© par la pulsion, peut entraĂźner une inhibition du cĂŽtĂ© de la jouissance, car le sujet s’identifie au phallus maternel. Le risque est donc de rater » la jouissance impuissance, frigiditĂ©, comme si le corps et la jouissance du partenaire faisaient obstacle Ă  celle du sujet. 6 La passivitĂ© que comporte la passion amoureuse est sĂ»rement jouissive [6], mais non anĂ©antissante comme la passion de soi qui se cache souvent derriĂšre la passion du sexe tout court, ou de la conquĂȘte le donjuanisme. Le sĂ©ducteur renonce Ă  la passion de l’autre en Ă©change de la passion de soi. La jouissance provoquĂ©e par la rĂ©pĂ©tition des conquĂȘtes et par l’infidĂ©litĂ© gĂąche la rencontre du sujet avec la cause de son dĂ©sir. En ce sens, le donjuanisme est un symptĂŽme, sur le versant hystĂ©rique et obsessionnel, et non une conduite structurale masculine. 7 Pourquoi le sĂ©ducteur cherche-t-il Ă  distribuer ses atouts phalliques Ă  la communautĂ© fĂ©minine ? En rĂ©alitĂ©, plus que de distribution, il s’agit de pillage » c’est lui qui, en donnant son pĂ©nis, cherche Ă  ramasser du phallus » de tous les cĂŽtĂ©s. La femme conquise, investie de la toute-puissance phallique, reprĂ©sente pour le sĂ©ducteur un nouveau trophĂ©e gagnĂ©. 8 Le sĂ©ducteur confond le dĂ©sir du phallus ? avec la cause du dĂ©sir a. Dans sa quĂȘte de phallus, le sĂ©ducteur, Ă  la maniĂšre de Casanova, a besoin de s’admirer dans le miroir du corps de son amante sans cette consistance imaginaire et trompeuse, il se sent privĂ© de tout dĂ©sir. Mais c’est un dĂ©sir qui a la mĂȘme consistance que le phallus reflĂ©tĂ©, c’est-Ă -dire une consistance inexistante. 9 Le nĂ©vrosĂ© obsessionnel, lorsqu’il devient un sĂ©ducteur, ne cherche pas le phallus de la mĂȘme façon que l’hystĂ©rique il cherche plutĂŽt Ă  s’en dĂ©barrasser en le distribuant sans rĂ©serve aux femmes. La conquĂȘte de toutes les femmes est absolument vitale pour lui, et surtout pour son dĂ©sir le dĂ©sir de l’obsessionnel peut paraĂźtre en fin de vie, comme si le sujet ne lui faisait pas confiance. Et seule une collection de femmes pourrait, temporairement, les rĂ©animer, l’obsessionnel et son dĂ©sir. Mais la collection n’implique pas la valeur de chaque piĂšce c’est la quantitĂ© et la variĂ©tĂ© qui comptent. Pour le collectionneur, la valeur de chaque piĂšce est toujours en rapport Ă  la totalitĂ©, mĂȘme s’il peut y avoir une piĂšce prĂ©fĂ©rĂ©e aux autres. C’est toujours la piĂšce qu’il ne possĂšde pas qui prend de la valeur pour lui. De mĂȘme, pour le collectionneur de femmes, une femme Ă  l’unitĂ© ne vaut rien, Ă  moins qu’elle ne prenne la valeur de piĂšce manquante ». 10 Lacan, dans le sĂ©minaire Les formations de l’inconscient, rappelle que l’obsessionnel ne sait pas comment maintenir le dĂ©sir en place [7] l’accumulation des femmes lui sert alors de semblant d’appui » pour son dĂ©sir. Les femmes sauvent l’obsessionnel, ou mieux, elles sauvent – apparemment – son dĂ©sir. C’est le cas de Casanova, pour qui la femme est porteuse d’énergie et de force vitale femme comme soutien dans l’existence, appui – dĂ©licat, fragile – du dĂ©sir. Chaque femme de la collection du sĂ©ducteur a la fonction d’objet momentanĂ© du dĂ©sir, tandis que la cause du dĂ©sir lui Ă©chappe. 11 Le dĂ©sir de sĂ©duire n’est qu’un semblant de dĂ©sir [8]. Si, pour le sĂ©ducteur hystĂ©rique, il masque un dĂ©sir de phallus sous une forme insatiable, pour l’obsessionnel, il se rĂ©vĂšle ĂȘtre une manifestation du surmoi, mais de façon tordue. Injonction paternelle – Tu dois sĂ©duire toute femme ! » –, qui se transforme en autorisation Ă  draguer » comme si le sujet Ă©tait dans l’attente d’une permission, permission qui lui est accordĂ©e, Ă©videmment, car en rĂ©alitĂ© il s’agit d’un ordre. 12 Ordre qui se prĂ©sente sous la forme d’une permission, ordre en provenance du surmoi paternel qui corrompt » le dĂ©sir du sujet, en lui permettant ainsi de l’esquiver. Le dĂ©sir pourrait dĂ©chaĂźner une jouissance trop forte Ă©parpiller la jouissance, la disperser Ă  travers un ensemble de femmes est une façon de la dissiper et ainsi la rĂ©duire. 13 RĂ©tention du dĂ©sir, rĂ©tention de la jouissance Ă  travers la collection des femmes, en Ă©change d’une petite jouissance consolatrice, toujours un peu frustrante mĂȘme si elle ne semble pas l’ĂȘtre. La rĂ©tention de la jouissance Ă  travers la multitude des conquĂȘtes met en Ă©vidence le caractĂšre anal de l’obsessionnel il cherche des amours qui ne lui coĂ»tent rien. Une femme aimĂ©e et dĂ©sirĂ©e, une femme cause du dĂ©sir – une femme objet a comme dirait Lacan – coĂ»te cher, au niveau de l’implication du dĂ©sir et de la jouissance qu’elle provoque. 14 De la rĂ©tention du dĂ©sir, on passe au dĂ©sir de retenir la cause du dĂ©sir se dĂ©place de la femme Ă  l’acte de rĂ©tention, dĂ©sir de retenir masquĂ© derriĂšre la compulsion Ă  la conquĂȘte systĂ©matique de la femme. 15 Freud et Lacan ont bien mis en Ă©vidence le caractĂšre religieux de l’obsessionnel. Pour le sĂ©ducteur obsessionnel, la conquĂȘte des femmes est comme une pratique religieuse elle devient un rite, une magie, un porte-bonheur. Tout dĂ©sir et tout amour passionnel nĂ©cessitent une certaine dose de croyance Ă  l’objet phallique voir le fĂ©tichiste, mais pour le sĂ©ducteur obsessionnel, le rituel de la conquĂȘte est un vrai acte de foi, de l’ordre de la dĂ©votion. Et comme Dieu soutient le fidĂšle, l’objet – une femme aprĂšs l’autre
 – soutient le sĂ©ducteur la femme est la chance qu’il ne doit pas manquer. 16 Donc, la conquĂȘte devient un rituel tout rituel suppose une certaine forme de stabilitĂ©, de rĂ©confort, tandis que les fluctuations du dĂ©sir l’angoissent. 17 Le rituel dĂ©place la question du dĂ©sir, dĂ©sir transformĂ© ainsi en doute est-ce que je dĂ©sire cette femme ou est-ce que je ne la dĂ©sire pas ? Le rituel a la mĂȘme fonction protectrice que le doute tenir le dĂ©sir Ă  l’écart, le rendre impossible. Le dĂ©sir de toutes les femmes – je dois les dĂ©sirer toutes ! » dĂ©sir cumulatif ou anathĂšme ? – est une forme d’inhibition du dĂ©sir de telle femme cause du dĂ©sir, objet a. Le rituel de la conquĂȘte de toutes les femmes – une par une – impose le sacrifice du dĂ©sir le sujet est coupĂ© de la cause de son dĂ©sir, il rejette sa vĂ©ritĂ©. L’accumulation brouille les cartes et dissimule le sacrifice, le renoncement au dĂ©sir. 18 C’est le mĂȘme processus que celui de la foi on entre dans le rituel priĂšre, messe, etc. pour Ă©viter de se poser la vraie question est-ce que je crois en Dieu ou est-ce que je n’y crois pas ?. L’opĂ©ration de dĂ©placement du rite transforme le plus futile en essentiel et en impĂ©rieux Freud, dans Actions compulsionnelles et exercices religieux », explique que dans le cĂ©rĂ©monial futile » de l’exercice religieux, le contenu de pensĂ©e – la cause – est expulsĂ©, comme chez l’obsessionnel, dont la cause du dĂ©sir disparaĂźt derriĂšre l’accumulation des femmes. Comme dit Lacan, le religieux laisse Ă  Dieu la charge de la cause [9] » le sĂ©ducteur dĂ©vouĂ© sacrifie sa cause du dĂ©sir Ă  Dieu. Et la conquĂȘte se transforme en offrande Ă  Dieu Ă©videmment, autrement dit, au pĂšre. Il s’agit de rendre quelque chose au pĂšre. C’est une curieuse façon de payer la dette symbolique. 19 Il y a aussi un cĂŽtĂ© moral dans la sĂ©duction, dans les actions parfois si prĂ©visibles du sĂ©ducteur dĂ©vouĂ© ». Celui-ci est convaincu de bien agir, de faire du bien en sĂ©duisant chaque femme selon son rituel il croit conquĂ©rir et partager le paradis. Comme le croyant qui aura droit Ă  la vie Ă©ternelle, grĂące Ă  son rituel de priĂšre dans le cĂ©rĂ©monial religieux. Le sĂ©ducteur hystĂ©rique et l’acte performatif 20 Pour le sĂ©ducteur hystĂ©rique aussi, le dĂ©sir est en panne, et la sĂ©duction est un parfait compromis entre l’acte et sa nĂ©gation. L’hystĂ©rique dĂ©sire et rejette au lieu de dĂ©sirer et jouir la sĂ©duction suivie nĂ©cessairement par la fuite est l’expression privilĂ©giĂ©e de ces deux moments inconciliables. Le dĂ©sir de l’hystĂ©rique se maintient grĂące Ă  la dĂ©robade ; mais ce dĂ©sir insatisfait n’est pas le dĂ©sir inconscient, dĂ©sir qui est cause et n’a rien Ă  voir avec la privation de l’objet dans l’hystĂ©rie, ce n’est que la force pulsionnelle qui est en action, qui rate son but et qui se met en boucle. 21 Le problĂšme de l’hystĂ©rique est comment dĂ©sirer tout en Ă©chappant Ă  son propre dĂ©sir ? Pour pouvoir jouer son jeu – dĂ©sirer et se dĂ©rober Ă  la fois – avec une femme, le sĂ©ducteur hystĂ©rique est obligĂ© de promettre je te tĂ©lĂ©phone, je t’invite Ă  sortir, je t’invite Ă  dĂźner, on part ensemble, on fait telle chose ou telle autre ensemble, je t’aime, je te veux, etc. La promesse prend valeur d’acte dans la sĂ©duction, car elle reprĂ©sente un moment oĂč le dĂ©sir du sĂ©ducteur pour une femme s’exprime, il se met en acte ». Pour le sĂ©ducteur hystĂ©rique, tout acte est dĂ©jĂ  dans le dire, la parole est un acte Ă  ses yeux, sa promesse est une phrase performative. Le philosophe analytique Austin, dans Quand dire, c’est faire [10], explique qu’il y a des propositions Ă  la premiĂšre personne singuliĂšre de l’indicatif prĂ©sent, voix active, qui ne sont ni vraies ni fausses, dont l’énonciation correspond Ă  l’exĂ©cution d’une action. Par exemple, lors de la cĂ©rĂ©monie du mariage le Oui » de chaque Ă©poux est un acte performatif, car il s’agit d’un Ă©noncĂ© qui produit une action, en l’occurrence il contribue Ă  produire le mariage. La phrase performative, dans les circonstances appropriĂ©es, ne cherche pas Ă  dĂ©crire ou promettre quelque chose, elle le fait [11]. Dans le cas du sĂ©ducteur, la phrase Je te veux », prononcĂ©e par exemple avant un dĂ©part dans un contexte d’effusion amoureuse, est un acte performatif, mais seulement pour le sĂ©ducteur il croit Ă  son dĂ©sir au point d’y voir un acte. L’acte est toujours l’expression d’un dĂ©sir [12], et dans les mots du sĂ©ducteur il y a du dĂ©sir je me rĂ©fĂšre exclusivement aux cas oĂč il y a un contexte favorable Ă  la production du dĂ©sir, et je n’analyserai pas les cas de tricherie pure », avec de toutes autres implications que le dĂ©sir de sĂ©duire une femme. 22 Le dĂ©sir du sĂ©ducteur hystĂ©rique s’exprime Ă  travers une parole qui ne correspond Ă  aucune action le performatif du sĂ©ducteur Ă©choue. Son acte n’est pas un acte aux yeux de l’autre, le sĂ©ducteur est un charlatan [13] ». Son prĂ©tendu acte se boucle et s’effondre dans l’énoncĂ© Je te veux ». Cette phrase contient le dĂ©sir et sa nĂ©gation le faux performatif peut devenir un symptĂŽme hystĂ©rique. 23 La promesse du sĂ©ducteur nomme son dĂ©sir, mais l’exclut en tant que sujet. Le performatif est privĂ© du sujet puisque dans l’acte langagier du sĂ©ducteur, dĂ©sir et sujet se chassent mutuellement il n’y a pas de performatif parce qu’il n’y a pas de sujet. Le sĂ©ducteur hystĂ©rique ne sait pas s’il est en train de tromper l’autre ou de se tromper lui-mĂȘme car il est en train de tromper son dĂ©sir le dĂ©sir est perdu, laissĂ© Ă  la dĂ©rive, annulĂ© dĂšs qu’il se manifeste Ă  travers sa parole. Parole qui perd tout pouvoir de symbolisation, qui ne dit rien si dire c’est faire, c’est aussi non-faire, au sens oĂč, pour l’hystĂ©rique, c’est dĂ©jĂ  fait, et il n’en fera pas plus, puisque tout le faire est dans le dire. 24 La puissance de la parole faussement performative du sĂ©ducteur est toute dans le prĂ©sent de l’indicatif Ă  la premiĂšre personne dĂ©ploiement infini d’un pur prĂ©sent, oĂč le futur reprĂ©sente la garantie de son Ă©chec. Le destin de la parole du sĂ©ducteur est son autoeffacement impuissance d’un dĂ©sir qui veut se nier et qui condamne la parole Ă  une rĂ©itĂ©ration douloureuse, insatisfaisante, infinie, sans oublier que chaque rĂ©pĂ©tition perd en force par rapport Ă  la premiĂšre. 25 Le sĂ©ducteur hystĂ©rique se dĂ©robe Ă  la vĂ©ritĂ© de son dĂ©sir, il dĂ©fend son faux performatif » contre le constatif », pour le dire avec les termes de la philosophie analytique ses promesses s’estompent et la rencontre avec son dĂ©sir avec la femme cause du dĂ©sir [14] est laissĂ©e aux caprices du destin. Encore une fois, dĂ©sir et sujet marchent sur des voies sĂ©parĂ©es. Le mythe du sĂ©ducteur 26 Lacan dit Ă  plusieurs reprises que Don Juan le sĂ©ducteur par excellence est un fantasme fĂ©minin [15], supposition qui, Ă  premiĂšre vue, paraĂźt surprenante pour quelle raison une femme rĂȘverait-t-elle d’un type pareil ? [16] 27 Or, il y a du vrai dans l’affirmation de Lacan comment expliquer autrement le succĂšs de beaucoup de sĂ©ducteurs avec les femmes ? Mais sans oublier que le type Don Juan sĂ©duit les hommes aussi. Le mythe de l’homme qui possĂšde toutes les femmes est aussi un fantasme masculin le sĂ©ducteur serait un homme auquel il ne manquerait rien », qui ne peut pas le perdre [17] », dit Lacan, une image du pĂšre, en tant que non chĂątrĂ©, [
] une pure image ». Hommes et femmes sont fascinĂ©s par le sĂ©ducteur – la communautĂ© masculine le prend parfois comme modĂšle –, qui est un ersatz du pĂšre-tout-puissant le pĂšre-tout-puissant renaĂźt » grĂące au sĂ©ducteur. Mais, comme le souligne Freud dans Totem et tabou, quand le pĂšre est vivant, il y a peu de place pour la satisfaction du cĂŽtĂ© du fils. Le fils y croit, il pense que le pĂšre jouit il pense que les avoir toutes est la clĂ© de la jouissance. Et il oublie que tout pĂšre – et le pĂšre tout-puissant n’est pas exclu de l’opĂ©ration – est, par structure, vouĂ© Ă  la mort. Or, quelque chose lui rĂ©pugne Ă  penser que le pĂšre est mortel. 28 Le sĂ©ducteur se prend pour le-pĂšre- sexuellement-tout-puissant. Il collectionne les femmes comme s’il les marquait une Ă  une chaque femme reprĂ©sente un trait, trait de ressemblance avec le pĂšre qui les a toutes [18] ». En mĂȘme temps, chaque trait – chaque femme – l’éloigne de plus en plus du point de dĂ©part, l’éloigne du pĂšre. L’insatisfaction, qui suit gĂ©nĂ©ralement chaque Ă©tape de la conquĂȘte en sĂ©rie – un trait aprĂšs l’autre –, s’installe. Le fantasme du pĂšre-tout-puissant fantasme de la toute-puissance avoir toutes les femmes = avoir le phallus provoque la dĂ©ception. 29 Le sĂ©ducteur n’arrive pas Ă  tuer le pĂšre. Malheureusement pour lui, prendre la » ou les » femmes du pĂšre n’équivaut pas Ă  le tuer la castration se dĂ©clare, et la dĂ©ception qui suit souvent la conquĂȘte le montre bien. Exaltation, arrogance et fiertĂ© dans la conquĂȘte systĂ©matique de la femme illusion ? fabriquĂ©e pour dissimuler le manque -? et altĂ©rer le dĂ©sir a. 30 Le sĂ©ducteur, sur son versant hystĂ©rique, finit par se perdre dans son dĂ©sir, car il ne sait pas s’il doit soutenir le pĂšre et son dĂ©sir, ou son dĂ©sir Ă  lui. En faisant ce que son pĂšre idĂ©al fait avec les femmes, il ne fait que l’imiter, et l’imitation n’est pas une identification symbolique [19] le sĂ©ducteur hystĂ©rique dĂ©sire ce qu’il croit que son pĂšre idĂ©al dĂ©sire. L’action de l’hystĂ©rique prĂ©cĂšde et construit le fantasme du pĂšre- sexuellement-tout-puissant. Le sĂ©ducteur, sur son versant obsessionnel, se sĂ©pare de son dĂ©sir le sujet, au lieu de tuer le pĂšre, tue son dĂ©sir, autrement dit, Ă  chaque conquĂȘte, son dĂ©sir s’estompe. 31 Dans la conquĂȘte en sĂ©rie, la jouissance la plus forte reste celle liĂ©e Ă  la culpabilitĂ© vis-Ă -vis du pĂšre le sĂ©ducteur semble vouloir prendre la place du pĂšre en faisant comme lui, mais ce qu’il dĂ©sire, c’est ĂȘtre puni. C’est l’Autre femme – cette fois-ci, la femme officielle – qui prend souvent la position du pĂšre qui bat, lorsqu’elle s’énerve, ou elle le quitte, ou le maltraite Ă  son tour, etc. Le sĂ©ducteur, la femme, le pĂšre 32 Mais pourquoi Don Juan est-il un fantasme fĂ©minin ? Et de quelle façon le sĂ©ducteur dĂ©clenche-t-il le dĂ©sir fĂ©minin ? Ce n’est pas forcĂ©ment la toute-puissance sexuelle du sĂ©ducteur qui excite la femme, elle sait que le phallus se dĂ©gonfle facilement. C’est plutĂŽt un dĂ©fi qui l’intrigue. Voyons de quelle maniĂšre. 33 Le pĂšre est le premier homme qui a, de structure c’est-Ă -dire, indĂ©pendamment de ses actes, sĂ©duit et abandonnĂ© » sa fille. Avec le sĂ©ducteur, la femme peut rĂ©pĂ©ter cette expĂ©rience traumatique, mais avec une particularitĂ© elle peut renverser la forme passive je suis abandonnĂ©e par le pĂšre » en forme active j’abandonne le pĂšre » ; en d’autres termes, je le tue ». De quelle façon croit-elle abandonner tuer le pĂšre ? À travers la dĂ©gradation de son corps et l’effacement de son nom. Les deux dispositifs se rĂ©vĂšlent Ă©quivalents le corps de la femme ne peut qu’ĂȘtre dĂ©valorisĂ© quand le nom de l’homme n’y est pas impliquĂ© mĂȘme symboliquement. Depuis les Romains, la dĂ©gradation du corps souille le nom, car il n’assure plus la fiabilitĂ© de la lignĂ©e familiale Mater certissima, pater siempre incertus, disaient-ils [20]. LucrĂšce, l’épouse fidĂšle, se tue parce qu’elle a Ă©tĂ© violĂ©e par Sextus par le viol, la fĂ©conditĂ© est souillĂ©e. 34 A contrario, la femme qui va avec l’homme qui la maltraite, cherche l’humiliation par le biais du sĂ©ducteur. Mais pas seulement pour elle ĂȘtre abandonnĂ©e par le sĂ©ducteur = ĂȘtre abandonnĂ©e par le pĂšre, elle veut aussi humilier le pĂšre l’humilier = l’abandonner [21]. Le sĂ©ducteur mortifie ainsi la femme et le pĂšre le nom de la femme, qui est aussi le nom du pĂšre, est sali, dĂ©gradĂ©, invalidĂ©. Salir le nom du pĂšre, c’est Ă  la fois le rejeter et le perdre la femme perd son nom et se venge de l’abandon du pĂšre. Sans oublier que les mauvais traitements du sĂ©ducteur ont aussi valeur de punition – jouissive – pour la femme. 35 HumiliĂ©e par le sĂ©ducteur, la femme est abandonnĂ©e elle rĂ©pĂšte l’expĂ©rience d’abandon du pĂšre et elle l’abandonne, en perdant – symboliquement – son nom par sa conduite. La perte du nom du pĂšre se rĂ©vĂšle une sorte de destitution subjective pour la femme le nom ne soutient plus le corps » de la femme. D’autant plus qu’elle ne pourra pas prendre le nom du sĂ©ducteur, car le sĂ©ducteur n’a qu’un nom empruntĂ©, il a Ă©tĂ© incapable de tuer le pĂšre, de lui prendre son nom l’histoire de Don Juan le montre bien [22]. 36 Le sĂ©ducteur collectionne les femmes comme il collectionne leur nom Ă  chaque conquĂȘte, il espĂšre s’approprier un nom de plus, pour donner consistance au sien. Le nom du sĂ©ducteur ne symbolise pas le rĂ©sultat de la lutte plus ou moins achevĂ©e avec le pĂšre, il expose seulement sa brillance phallique, inconsistante. Et chaque nom conquis glisse, lui Ă©chappe, se perd, comme l’amour déçu de la femme un amour qu’en rĂ©alitĂ© elle voue Ă  son pĂšre, dont le sĂ©ducteur n’est que l’instrument. En mĂȘme temps qu’elle humilie le pĂšre, elle le conserve la culpabilitĂ© le fait revivre, et c’est dans ses bras imaginaires qu’elle retombera aprĂšs la dĂ©ception de l’amour – un autre abandon ! [23] – du sĂ©ducteur. 37 D’un autre cĂŽtĂ©, elle veut l’amour du sĂ©ducteur, elle cherche Ă  conquĂ©rir un amour qui n’existe pas comme si elle pouvait, Ă  travers l’amour du sĂ©ducteur – un amour inventĂ©, inconsistant, invivable –, arracher un autre amour impossible, celui du pĂšre. 38 La femme, dans sa relation avec le sĂ©ducteur, montre qu’elle ne peut pas/ne veut pas renoncer au pĂšre l’abandon forme active et passive qu’elle poursuit rĂ©vĂšle, encore une fois, que le sĂ©ducteur n’est qu’un pantin Ă  la place du pĂšre. La femme peut alors trouver un espace pour l’amour déçu du pĂšre. Elle remet en place infiniment, grĂące Ă  un homme impossible, l’amour insatisfait, inoubliable, du [24] pĂšre. Conclusions 39 Pour l’homme comme pour la femme, le complexe paternel – amour, sĂ©duction, abandon, deuil, meurtre du pĂšre, renaissance du pĂšre
 – est le nƓud de la question du dĂ©sir. En d’autres termes, c’est la sĂ©duction du pĂšre qui oriente le dĂ©sir du sujet. La sĂ©duction se lie indissolublement Ă  l’abandon, au niveau inconscient, les deux se superposent et se confondent ils constituent le traumatisme Ă  l’origine du dĂ©sir, autrement dit, sa cause. DĂ©sir comme effet, comme rĂ©action au traumatisme de la sĂ©duction suivie par l’abandon du pĂšre. Mais dĂ©sirer veut dire aussi accepter d’ĂȘtre abandonnĂ© par le pĂšre et se rĂ©soudre Ă  l’abandonner ni le sĂ©ducteur ni la femme sĂ©duite n’ont franchi cette Ă©tape. 40 Pour le sĂ©ducteur obsessionnel, le dĂ©sir – au sens du dĂ©sir comme cause – est Ă  retenir, ou encore Ă  tuer », et pour le sĂ©ducteur hystĂ©rique, Ă  fuir. Pour la femme facile Ă  sĂ©duire, c’est toujours le pĂšre qui est Ă  sĂ©duire, et qui sĂ©duit. 41 L’impasse par rapport au dĂ©sir du pĂšre rend les hommes fragiles eux aussi lorsque le dĂ©sir sexuel et l’amour pour une femme se rencontrent, ils ont du mal Ă  les tenir ensemble. Le dĂ©sir peut se dĂ©truire versant obsessionnel comme se perdre versant hystĂ©rique. Le sĂ©ducteur en est la preuve dans les yeux du sĂ©ducteur, perce l’inconsistance d’un dĂ©sir Ă©phĂ©mĂšre. Notes [*] Texte de l’intervention prononcĂ©e aux JournĂ©es d’Espace analytique, Paris, le 28 novembre 2010. [1] S. Freud, La mĂ©thode psychanalytique de Freud », dans La technique psychanalytique, Paris, PUF, 1953. [2] J. Lacan, Le SĂ©minaire, Livre VIII 1960-1961, Le transfert, Paris, Le Seuil, 1991, sĂ©ance du 7 dĂ©cembre 1960. [3] S. Freud, Sur le plus gĂ©nĂ©ral des rabaissements de la vie amoureuse » p. 65, La disparition du complexe d’ƒdipe » p. 121, dans La vie sexuelle, Paris, PUF, 1969. [4] [Freud] n’a jamais cessĂ© d’insister sur la dissymĂ©trie essentielle de l’ƒdipe chez l’un et l’autre sexe. [
] Les Ă©tudes de dĂ©tail que fait Freud sur ce sujet sont trĂšs serrĂ©es. [
] Que font-elles apparaĂźtre ? – sinon ceci, que la raison de la dissymĂ©trie se situe essentiellement au niveau symbolique, qu’elle tient au signifiant », J. Lacan, Le SĂ©minaire, Livre III 1955-1956, Les psychoses, Paris, Le Seuil, 1981, p. 198. [5] J. Lacan, La signification du phallus », dans Écrits, Paris, Le Seuil, 1966, p. 695. [6] C’est le fantasme masochiste Un enfant est battu » – oĂč il est question de coups et d’amour – qui fait jouir, nous dit Freud. [7] J. Lacan, Le SĂ©minaire, Livre V 1957-1958, Les formations de l’inconscient, Paris, Le Seuil, 1998, p. 403. [8] Lacan dit, au sujet de Don Juan et de son supposĂ© dĂ©sir » [
] le dĂ©sir fait si peu de chose en l’affaire que, quand passe l’odor di femina, il est capable de ne pas s’apercevoir que c’est Doña Elvira, Ă  savoir celle dont il a soupĂ© au maximum, qui vient de traverser la scĂšne. » J. Lacan, L’angoisse 1962-1963, version de l’Association freudienne internationale, 2001, HC, leçon du 27 mars 1963, p. 257. Voir Ă©galement Le SĂ©minaire, Livre X 1962-1963, L’angoisse, Paris, Le Seuil, 2004. [9] Disons que le religieux laisse Ă  Dieu la charge de la cause, mais qu’il coupe lĂ  son propre accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ©. Aussi est-il amenĂ© Ă  remettre Ă  Dieu la cause de son dĂ©sir, ce qui est proprement l’objet du sacrifice. Sa demande est soumise au dĂ©sir supposĂ© d’un Dieu qu’il faut dĂšs lors sĂ©duire. Le jeu de l’amour entre par lĂ  », J. Lacan, La science et la vĂ©ritĂ© », dans Écrits, op. cit., p. 872. [10] J. Langshaw Austin, Quand dire c’est faire, Paris, Le Seuil, coll. Points », 1991, p. 41. [11] [
] Quand je dis, Ă  la mairie ou Ă  l’autel, etc., “Oui / je le veux / “, je ne fais pas le reportage d’un mariage je me marie », ibid. [12] J. Lacan, Le SĂ©minaire, Livre XV 1967-1968, L’acte psychanalytique, inĂ©dit, version dactylographiĂ©e. [13] Charlatan » vient de l’italien ciarlare, parler avec emphase. Le charlatan Ă©tait Ă  l’origine un vendeur ambulant qui dĂ©bitait les drogues, arrachait les dents sur les places et dans les foires. Le charlatan est, dans le langage courant, une personne qui exploite la crĂ©dulitĂ© de son prochain, qui recherche la notoriĂ©tĂ© par des promesses, des grands discours. [14] Don Juan, c’est que le rapport complexe de l’homme Ă  son objet est, pour lui, effacĂ©, mais au prix de l’acceptation de son imposture radicale », J. Lacan, L’angoisse, op. cit., leçon du 20 mars 1963, p. 248. [15] Ibid., p. 247 et p. 257. [16] Le Don Juan de Da Ponte-Mozart nous est montrĂ© dans une pĂ©riode oĂč aucune de ses tentatives de conquĂȘte n’aboutit comme il voudrait. Et au sujet du Casanova, voir le film de Fellini, qui en fait un portrait pour le moins ridicule. [17] Le fantasme de Don Juan – et c’est en cela qu’il est un fantasme fĂ©minin –, c’est ce vƓu, chez la femme, d’une image qui joue sa fonction, fonction fantasmatique, qu’il y en a un, d’homme, qui l’a d’abord, ce qui est bien sĂ»r, vu l’expĂ©rience, une mĂ©connaissance Ă©vidente de la rĂ©alitĂ©, mais bien mieux encore qu’il l’a toujours, qu’il ne peut pas le perdre », J. Lacan, Le SĂ©minaire, Livre X 1962-1963, L’angoisse, op. cit., leçon du 27 mars 1963, p. 257. [18] Je dois cette remarque Ă  Francisco Rengifo, qui m’a rappelĂ© que dans le sĂ©minaire sur L’identification, Lacan explique que Sade marque un trait sur son lit pour chaque femme conquise. Voir J. Lacan, Le SĂ©minaire, Livre IX 1961-1962, L’identification, inĂ©dit, version de l’Association freudienne internationale, 2000, HC. [19] Le processus de l’identification implique la mise en acte fantasmatique du parricide. [20] Je dois cette remarque Ă  Orsola Barberis. Voir P. Quignard, Le sexe et l’effroi, Paris, Gallimard, coll. Folio », 1994, p. 27. [21] L’humiliation que la femme cherche avec le sĂ©ducteur n’est pas de l’ordre du masochisme, et il ne s’agit pas non plus d’une forme de soumission Ă  l’homme qui serait constitutive de la femme. [22] Voir Ă  ce sujet, le rĂ©cit de Kafka, Le verdict. Comme dans le cas de Don Juan, le protagoniste est tuĂ© » par le pĂšre Don Juan rĂ©ellement, et le protagoniste du rĂ©cit de Kafka se suicide pour obĂ©ir Ă  la condamnation du pĂšre. [23] Plus on apporte d’abandon dans l’amour, plus l’intĂ©rĂȘt augmente. Cette jouissance de l’instant est un viol, en un sens spirituel [
] ». SĂžren Kierkegaard, Le journal du sĂ©ducteur, Paris, Gallimard, coll. Folio », 1943, p. 77. [24] GĂ©nitif subjectif et objectif. Mettonsnous un instant dans la tĂȘte de votre homme pour comprendre pourquoi il s’éloigne, et comment vous devez agir dans ce cas. Pourquoi votre homme s’éloigne ? Cet homme s’éloigne car il a besoin de se recentrer sur lui. Si votre homme s’éloigne, il y a de fortes chances qu’il ait tout simplement besoin de se recentrer sur lui.

Fin juillet, Corinne Touzet a fait face Ă  un terrible deuil, celui de la mort de l’homme de sa vie. Ici Paris annonce cette triste nouvelle. Qui aurait pu imaginer que ce mois de juillet qui avait si bien dĂ©butĂ© pour Corinne Touzet se termine en larmes », indique dans son Ă©dition du 31 juillet le magazine people avant d’évoquer un dĂ©cĂšs de son pĂšre, Bernard, qui a perdu la vie Ă  l’ñge de 79 ans, en Martinique, sa rĂ©gion d’origine. Et c’est lĂ  qu’il a Ă©tĂ© inhumĂ© le jeudi 25 juillet au CimetiĂšre de PrĂȘcheur, non loin de Fort-de-France. Elle n’a pas pu retenir ses larmes quand elle lui a dit adieux’, poursuit Ici Paris, qui ne publie aucune photo de cette cĂ©rĂ©monie d’adieu. En 2015, Corinne Touzet, qui avait tapĂ© dans l’oeil de Robert Redford, a eu l’opportunitĂ© de parler de ses parents et son enfance dans les colonnes de la Croix. Elle expliquait avoir peu de souvenir de son enfance sauf celui de mon pĂšre, qui qui commerçant dans l’ameublement. Il Ă©tait fan de Jazz qu’il Ă©coutait en boucle toute la journĂ©e, et cela avait le don d’agacer sa mĂšre. Ils m’emmenaient parfois au restaurant, et les longs repas m’ennuyaient, d’autant que je suis fille unique », disait-elle.

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HOMME#RELATIONAMOUREUSE#ÉLOIGNEMENTđŸ’« ABONNEZ-VOUS et activez les notifications en cliquant sur la 🔔 juste au-dessus pour voir toutes les vidĂ©os ! N'oublie Dans un couple, certaines phrases ne trompent pas. Si votre partenaire cherche Ă  s'Ă©loigner de vous, il vous le fera forcĂ©ment sentir grĂące Ă  quelques mots savamment choisis. C'est peut-ĂȘtre le moment d'avoir une discussion, non ? Dans un couple, les mots ont parfois toute leur importance. Si votre partenaire a l'habitude de vous faire de grandes dĂ©clarations d'amour ou qu'il vous envoie rĂ©guliĂšrement un petit mot doux, cela signifie que votre relation est au beau fixe. En revanche, s'il ne cesse de vous faire des remarques ou d'ĂȘtre dĂ©sagrĂ©able avec vous, vous devriez peut-ĂȘtre commencer Ă  vous poser des questions. Évidemment, celui-ci a peut-ĂȘtre passĂ© une mauvaise journĂ©e ou il traverse une pĂ©riode de stress. Mais si cela devient frĂ©quent, mieux vaut en parler avec lui pour dĂ©terminer ce qu'il ressent rĂ©ellement. L'objectif serait avant tout de dĂ©terminer si votre moitiĂ© commence Ă  avoir des doutes sur votre relation amoureuse. Si c'est le cas, mieux vaut que vous soyez au courant, que ce soit pour l'aider Ă  avancer ou tout simplement pour vous protĂ©ger. Par exemple, si votre partenaire devient est plus irritable que d'habitude et qu'il vous demande rĂ©guliĂšrement de le laisser seul, vous devriez essayer de lui parler. En discutant avec lui, vous allez pouvoir dĂ©terminer oĂč en est votre relation. "Et si votre partenaire n'a pas ou plus envie d'aller plus loin avec vous, vous devez en ĂȘtre consciente pour Ă©viter de perdre votre temps", explique Jonathan Bennett, coach en sĂ©duction, au site Bustle. Voici quelques phrases qui peuvent Ă©veiller vos soupçons. "J'ai besoin d'un peu de temps seul" Ce n'est pas parce que vous ĂȘtes en couple que vous devez passer toutes vos journĂ©es ensemble. Il est mĂȘme sain d'avoir chacun des occupations en dehors de votre relation amoureuse. N'empĂȘche que si votre compagnon ne cesse de vous rĂ©pĂ©ter qu'il a soudainement envie d'ĂȘtre seul, c'est sĂ»rement un signe qu'il commence Ă  s'Ă©loigner de vous. Dans ce cas, il est avant tout judicieux de lui donner l'espace qu'il rĂ©clame et de voir s'il se sent mieux par la suite. Si cela n'est pas le cas, vous devriez lui en parler. "Notre relation va trop vite" Certes, il n'y a pas de rythme Ă  respecter dans un couple. Votre compagnon a peut-ĂȘtre juste peur de trop prĂ©cipiter les choses, mais une phrase comme celle-ci peut ĂȘtre significative. "Les personnes qui s'aiment n'ont pas peur d'aller vite, au contraire", indique le spĂ©cialiste. Si votre relation amoureuse avançait normalement et que votre partenaire vous demande de ralentir d'un coup, c'est peut-ĂȘtre un signe de remise en question. "J'ai besoin de me concentrer sur moi" Bon, lĂ , clairement, c'est que vous ne faites plus partie de ses prioritĂ©s. Il a peut-ĂȘtre beaucoup de travail ou des problĂšmes plus graves Ă  gĂ©rer, mais dans un couple, il est sain de traverser les tracas ensemble. Il est primordial d'en parler avec votre partenaire, surtout pour dĂ©terminer l'avenir de votre relation. "Tu mĂ©rites quelqu'un de mieux que moi" S'il prononce cette phrase Ă©nigmatique, il y a deux explications. Soit il n'a aucune confiance en lui et il essaye de vous faire rĂ©agir, car il a peur de vous perdre. C'est Ă  la limite du bizarre, mais pourquoi pas. Sinon, c'est qu'il essaye d'Ă©voquer une rupture avec vous, pour voir votre rĂ©action. PrĂ©servez-vous et essayez de comprendre ce qu'il se passe. "Mon ami m'a dit qu'on devrait rompre" Que votre partenaire Ă©voque votre relation avec ses amis est normal. D'ailleurs, vous faites pareil avec vos non ? Le problĂšme, c'est ce qu'il en dit. Si son pote lui suggĂšre de vous quitter, c'est peut-ĂȘtre parce qu'il lui a fait comprendre qu'il en avait envie ? Dans ce cas, posez-vous la bonne question cette relation vaut-elle le coup d'ĂȘtre sauvĂ©e ou non ? Si ce n'est pas le cas, prĂ©servez-vous et arrĂȘtez de perdre votre temps. "Tu ne me rĂ©ponds pas assez vite" Si votre mec commence Ă  s'Ă©loigner, il peut essayer de mettre en place certains tests relationnels afin de l'aider Ă  dĂ©terminer ce qu'il doit faire vous quitter ou pas. S'il commence Ă  vous blĂąmer sous de faux prĂ©textes, prenez-le en considĂ©ration et fuyez. "Je ne pensais pas que tu voudrais venir" Si votre partenaire commence Ă  faire des projets sans vous, c'est qu'il s'Ă©loigne petit Ă  petit. Par exemple, s'il est invitĂ© Ă  une fĂȘte dans laquelle vous connaissez quelques personnes et qu'il ne vous propose pas de venir avec lui. Encore une fois, il est normal de faire des choses en solo. Mais ne pas prendre la peine de vous informer et vous snober rĂ©vĂšle un malaise. Warning. "Je ne suis pas d'humeur" Il n'est pas anormal que votre partenaire ne veuille pas faire l'amour, mĂȘme si cela dure depuis quelques jours. Nous traversons tous des pĂ©riodes plus difficiles que d'autres, qui nous Ă©loignent de ces moments de plaisir. Et cela ne signifie pas que votre relation est en train de s'effondrer. Seulement, si votre compagnon vous repousse depuis quelques semaines, voire quelques mois et qu'il ne veut pas du tout aborder le sujet avec vous, c'est qu'il y a un problĂšme. Dans un couple, la communication est primordiale. PlutĂŽt que de vous dire ces quelques phrases, votre compagnon peut tout simplement se taire et ne plus rien vous dire ou vous confier. Ce comportement est aussi un signe d'Ă©loignement mais vous devez cependant rester trĂšs vigilante, car il sera dommage de gĂącher votre relation amoureuse. La meilleure chose Ă  faire est d'en discuter avec lui et de dĂ©terminer ce que vous voulez tous les deux. Ensemble, vous arriverez Ă  trouver des solutions, sinon, cela n'en vaut pas la peine. Étiquettes: 3 astuces pour qu'un homme qui s'Ă©loigne se rapproche de nouveau alexandre cormont amour coaching comment faire revenir un homme distant comment faire revenir un homme vers moi comment le faire regretter comment le rendre amoureux comment le retenir confiance en soi dĂ©veloppement personnel homme distant il m'ignore il me fuit il PrĂšs de 30 000 magasins dans 76 pays, plus de 4 milliards de tasses de cafĂ© vendues chaque annĂ©e
 FondĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1970, Starbucks est aujourd’hui la plus grande chaĂźne de cafĂ©s au monde et, Ă  l’instar de McDonald’s, une marque emblĂ©matique d’un certain mode de vie Ă  l’amĂ©ricaine. Un succĂšs phĂ©nomĂ©nal auquel les fondateurs de l’enseigne ne s’attendaient sans doute pas
 Au dĂ©part, ils Ă©taient trois. Trois amateurs de bon cafĂ©, lassĂ©s de ne pas trouver, Ă  Seattle, de petits noirs » dignes de ce nom. L’histoire de Starbucks commence un jour de 1970 lorsque Gordon Bowker retrouve Ă  dĂ©jeuner deux de ses amis, Jerry Baldwin et Zev Siegl. NĂ© en 1940, Bowker a enchaĂźnĂ© les petits boulots – chauffeur de taxi, garde-malade, guide touristique
 – avant de s’inscrire Ă  l’UniversitĂ© de San Francisco. Depuis quelque temps, il Ă©crit des scĂ©narios et collabore au principal journal de Seattle. C’est Ă  l’UniversitĂ© de San Francisco qu’il a fait la connaissance de Jerry Baldwin et de Zev Siegl. NĂ© en 1947, le premier enseigne l’anglais Ă  Seattle; quant au second, nĂ© en 1942, il est professeur d’histoire dans un collĂšge de la ville, un mĂ©tier qui ne le passionne guĂšre. Bons vivants, les trois amis partagent une mĂȘme passion pour le cinĂ©ma, la littĂ©rature, la gastronomie
 et le cafĂ©. Ce jour-lĂ , autour de la table qui les rĂ©unit pour dĂ©jeuner, Gordon Bowker explique qu’il en a assez de commander son cafĂ© Ă  Vancouver, au Canada, oĂč il a dĂ©nichĂ© un torrĂ©facteur de qualitĂ©. Une opĂ©ration finalement assez compliquĂ©e – Internet n’existe pas Ă  l’époque ! – et qui lui prend beaucoup de temps. Grand amateur d’expresso – une spĂ©cialitĂ© italienne qu’il a dĂ©couverte lors d’un voyage Ă  Rome – il n’en peut plus de l’infĂąme jus de chaussettes servi par les restaurants et les bars de Seattle. Pourquoi ne pas ouvrir un Ă©tablissement oĂč les habitants de Seattle pourraient, enfin, trouver du bon cafĂ© ? » lance-t-il Ă  ses amis. Jerry Baldwin et Zev Siegl se montrent d’emblĂ©e enthousiastes. Le projet leur paraĂźt d’autant plus viable qu’en raison des difficultĂ©s que connaĂźt alors le groupe Boeing, premier employeur de la ville, le prix des loyers commerciaux s’est effondré  Et c’est ainsi qu’en mars 1971, aprĂšs avoir apportĂ© chacun dollars et empruntĂ© collectivement dollars Ă  la banque, les trois amis ouvrent sur Western Avenue une petite boutique baptisĂ©e Starbucks ». C’est Bowker qui a trouvĂ© ce nom, celui de l’un des personnages principaux de Moby Dick, le roman de Herman Melville. Rien de bien surprenant, au demeurant, pour cet amateur de littĂ©rature, mĂȘme si le nom n’a rien Ă  voir avec le cafĂ© ! Mais il est percutant » et facile Ă  retenir
 Couvrant 200 mĂštres carrĂ©s environ, la boutique – louĂ©e 137 dollars par mois – a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e dans le style marine – une autre rĂ©fĂ©rence Ă  Moby Dick -, que l’on retrouve aussi dans le logo – une sirĂšne – dessinĂ© par le publicitaire Terry Heckler. Suprenant ! Loin de proposer des cafĂ©s Ă  consommer, comme c’est le cas aujourd’hui, le premier Starbucks est une sorte d’épicerie spĂ©cialisĂ©e au dĂ©cor cosy » qui vend Ă  ses clients du cafĂ© torrĂ©fiĂ© au poids ou en sachet – que l’on peut quand mĂȘme dĂ©guster Ă  la demande -, du thĂ©, des Ă©pices mais aussi des machines Ă  cafĂ©, des Thermos et des tasses
 Eduquer le consommateur en lui faisant dĂ©couvrir des cafĂ©s de qualitĂ© tel est le projet d’origine, un rien intellectuel, des trois compĂšres. Un modĂšle Ă©conomique qui allait ĂȘtre plus tard radicalement transformĂ©. Offrir du bon café  Pour remplir cet objectif, les trois associĂ©s se sont mis en quĂȘte d’un fournisseur de qualitĂ©. C’est en Californie, plus prĂ©cisĂ©ment Ă  Berkeley, qu’ils l’ont finalement trouvĂ©. Son nom Peet’s Coffee & Tea. FondĂ© par Alfred Peet, un Hollandais nĂ© en 1920 et arrivĂ© aux Etats-Unis au milieu des annĂ©es 1950, l’établissement est alors rĂ©putĂ© dans tous les Etats-Unis pour la qualitĂ© de ses grains, parfaitement torrĂ©fiĂ©s ! Entre Peet et le trio de Seattle, un accord est vite trouvĂ© Peet’s Coffee & Tea fournira Starbucks en cafĂ©s torrĂ©fiĂ©s. En Ă©change de ces commandes, il accepte de former Bowker, Baldwin et Siegl aux subtilitĂ©s de la torrĂ©faction. Durant toute l’annĂ©e 1971, les trois hommes se succĂšdent ainsi Ă  tour de rĂŽle Ă  Berkeley, apprenant du maĂźtre l’art et la maniĂšre de prĂ©parer les grains de cafĂ©. Fructueuse, cette collaboration durera un an. Jusqu’à ce que le niveau des commandes – important -, oblige Starbucks Ă  se fournir directement auprĂšs des grossistes en cafĂ© – puis des producteurs eux-mĂȘmes – et Ă  effectuer lui-mĂȘme les opĂ©rations de torrĂ©faction. Entre Bowker, Baldwin et Siegl, la rĂ©partition des tĂąches est alors trĂšs lĂąche. Parce qu’enseigner l’histoire l’ennuie, Zev Siegl a obtenu d’ĂȘtre le premier – et le seul ! – salariĂ© de l’établissement. Accueillant, chaleureux, il s’occupe de la vente et de la gestion au jour le jour de la boutique. Directeur en titre, Jerry Baldwin, lui, s’occupe plus particuliĂšrement des achats de cafĂ© puis, Ă  partir de 1972-1973, de la torrĂ©faction, une mission qu’il accomplit le week-end et le soir aprĂšs ses cours. Quant Ă  Gordon Bowker, qui poursuit, lui aussi, son activitĂ© d’écrivain indĂ©pendant, il a la responsabilitĂ© du marketing. Un bien grand mot qui consiste, en l’espĂšce, Ă  rĂ©diger les publicitĂ©s et, quand il le faut, Ă  peindre les murs
 Signe qu’elle correspond Ă  un vrai besoin, la petite boutique accueille plus de 150 clients par jour. Une deuxiĂšme boutique est alors ouverte en 1972, Ă  Seattle toujours, puis une troisiĂšme en 1975. Cinq ans plus tard, en 1980, l’enseigne compte dans la ville quatre magasins, une petite unitĂ© de torrĂ©faction – qui produit toutes sortes de mĂ©langes – et une douzaine de salariĂ©s, sans compter les fondateurs. Les fondateurs justement cette mĂȘme annĂ©e 1980, ayant Ă©puisĂ© les joies du commerce et dĂ©sireux de faire autre chose, Zev Siegl vend, pour quelques dizaines de milliers de dollars, ses parts Ă  ses deux associĂ©s. C’est alors que le destin de la petite entreprise prend un tour nouveau
 Nous sommes Ă  la fin de l’annĂ©e 1981. Depuis son bureau de la cĂŽte Est, Howard Schultz, trente-sept ans, vice-prĂ©sident en charge des activitĂ©s amĂ©ricaines d’Hammarplast, une firme suĂ©doise spĂ©cialisĂ©e dans la fabrication de produits en plastique pour la maison, Ă©pluche, comme il le fait rĂ©guliĂšrement, les chiffres mensuels de vente. Son regard est attirĂ© par le compte de Starbucks, une petite enseigne de Seattle. En l’espace d’un an, ses commandes de Thermos Ă  cafĂ© ont Ă©tĂ© multipliĂ©es par prĂšs de dix ! Homme de terrain rompu aux mĂ©thodes commerciales de Xerox, oĂč il a commencĂ© sa carriĂšre, Schultz dĂ©cide d’aller voir ce client qu’il ne connaĂźt pas. Ce qu’il dĂ©couvre sur place l’enchante littĂ©ralement quatre magasins plutĂŽt Ă©lĂ©gants, au positionnement original, manifestement en pleine croissance mais dont le potentiel lui paraĂźt largement sous-exploitĂ©. Las de travailler au sein de grandes compagnies, Howard Schultz tente alors le tout pour le tout Ă  Gordon Bowker et Jerry Baldwin qui l’ont reçu, il propose en effet de rejoindre l’enseigne comme directeur marketing, avec un salaire divisĂ© par trois ! Une offre spontanĂ©e que les deux associĂ©s, aprĂšs un temps de rĂ©flexion, dĂ©cident d’accepter. Plus que Jerry Baldwin – plutĂŽt rĂ©ticent – c’est Gordon Bowker qui a poussĂ© Ă  l’embauche de Schultz. Un moyen, Ă  ses yeux, de donner un nouvel Ă©lan au dĂ©veloppement de Starbucks que les deux amis ne savent plus trĂšs bien dans quelle direction orienter. Ils ne seront pas déçus
 En 1983, quelques mois aprĂšs son recrutement, Howard Schultz assiste Ă  Milan Ă  un Salon sur l’équipement de la maison. Sur place, il est impressionnĂ© par la culture italienne du cafĂ©, la qualitĂ© des mĂ©langes proposĂ©s Ă  la consommation et tout l’art de vivre qui existe autour de l’expresso. Une dimension qui, en son temps, avait ravi Gordon Bowker. Mais, contrairement Ă  ce dernier, Schultz en titre aussitĂŽt une conclusion pour relancer Starbucks, il faut changer totalement de modĂšle et faire des boutiques de l’enseigne non plus seulement des lieux de vente mais de vrais espaces conviviaux oĂč les clients pourront commander et consommer des cafĂ©s. Une vraie rĂ©volution, en effet, que Gordon Bowker et Jerry Baldwin refusent toutefois de mettre en oeuvre, tant elle s’éloigne de leur projet d’origine. DĂ©sireux cependant de ne pas heurter leur directeur du marketing, les deux associĂ©s l’autorisent Ă  tester son concept dans le nouveau Starbucks – le sixiĂšme – que l’enseigne s’apprĂȘte Ă  ouvrir Ă  Seattle. L’expĂ©rience se rĂ©vĂšle un vĂ©ritable succĂšs. Alors que, jusque-lĂ , le nombre moyen quotidien de clients par magasin Ă©tait de 200, la nouvelle formule en sĂ©duit plus de 800 par jour ! Un succĂšs qui autorise tous les dĂ©veloppements, y compris Ă  l’échelle nationale. Las ! MalgrĂ© cette rĂ©ussite, incontestable, Bowker et Baldwin – qui, dans l’intervalle, ont rachetĂ© les trois boutiques californiennes Peet’s Coffee & Tea – refusent d’étendre l’expĂ©rience aux autres Ă©tablissements de l’enseigne. A la prudence du premier, qu’effraie un peu ce grand bond en avant, s’ajoute la franche hostilitĂ© du second. Jerry Baldwin n’a en effet guĂšre d’atomes crochus avec Schultz, ce spĂ©cialiste du marketing qui veut faire de Starbucks un gros business » dĂ©ployĂ© sur tout le territoire amĂ©ricain. Pour Baldwin, Starbucks doit rester une petite affaire. Un vrai conflit de stratĂ©gies
 L’issue, dĂšs lors, est inĂ©luctable. En 1986, Howard Schultz dĂ©missionne de Starbucks et, avec plus d’un million de dollars levĂ©s auprĂšs d’investisseurs, crĂ©e son propre Ă©tablissement, le Giornale, qui propose des consommations de cafĂ© dans un cadre soignĂ©. Six mois aprĂšs sa crĂ©ation, l’endroit accueille dĂ©jĂ  plus de clients par jour. Est-ce le succĂšs de leur ancien directeur marketing ? Le sentiment qu’ils sont arrivĂ©s au bout d’un cycle ? Ou bien une certaine lassitude Ă  devoir faire sans cesse le grand Ă©cart entre Seattle et les boutiques californiennes de Peets ? Toujours est-il qu’en 1987, alors qu’il existe dĂ©jĂ  trois Giornale Ă  Seattle, Bowker et Baldwin vendent, pour 4 millions de dollars, leurs magasins et le nom Starbucks Ă  Howard Schultz. C’est lui, au prix d’un repositionnement stratĂ©gique menĂ© au pas de charge et destinĂ© Ă  transformer les Starbucks en vrais cafĂ©s conviviaux, qui donnera Ă  l’enseigne une dimension nationale puis internationale, faisant passer le nombre de boutiques de 12 Ă  165 entre 1987 et 1992, puis Ă  quinze ans plus tard
 Illustration. Le premier Starbucks, Seattle, 1971 f7jp.
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