Pour y cueillir du romarin, Gentil coquelicot, mesdames... Je suis revenue une fois encore dans le jardin de la Grande Vigne, en cet après-midi de novembre où les premières gelées ont bruni fleurs et feuilles. Je reste fidèle à ce lieu où tout a commencé et tout s'est terminé il a abrité la fleur de notre amour, à la fois si flamboyante et si fragile, fleur dont, je le sais désormais, la racine est définitivement morte. Je ne peux oublier le contenu d'une lettre envoyée par un ami bien intentionné à qui je ne demandais rien il m'a appris que tu t'étais marié. Malgré le long cortège des années, j'avais espéré que renaîtrait le sentiment que tu avais éprouvé pour moi, comme on attend l'éternel retour du printemps. Mais ce n'était qu'une cruelle illusion, de même que la lumière douce et dorée des après-midis me faisait croire que c'était encore l'été. Semblables à un bouquet de roses aux multiples couleurs, les souvenirs ont reparu, transperçant mon cœur de leurs épines. Tout a commencé un matin gris de janvier, il y a presque vingt ans de cela. Je m'apprêtais à quitter le lycée entre deux cours ; en franchissant le portail, j'ai entendu des pas derrière moi. Je me suis retournée et je t'ai vu, toi le beau ténébreux, solitaire et taciturne, dont le charme en avait séduit plus d'une. Tu m'as souri et tu m'as demandé si tu pouvais m'accompagner. J'ai été surprise que tu m'adresses la parole, car jusque-là tu m'avais superbement ignorée, même si nous étions dans la même classe depuis plusieurs mois. Mue par la curiosité, j'ai accepté et nous avons descendu en silence l'allée qui conduit à l'entrée de la propriété. La porte s'est ouverte sur le jardin engourdi par le froid ; j'ai eu l'impression de pénétrer dans un labyrinthe, comme si le paysage pourtant familier recélait des mystères insoupçonnés. Quand nous sommes arrivés en bas de la charmille, avant qu'on se dirige vers le potager, tu m'as tendu en silence un papier où tu avais recopié une poésie, transformant le vouvoiement en tutoiement Ma bien- aimée Tu as cessé de m'aimer, moi qui jusqu'à la mort compte sur ton cœur. Laisse-moi mon erreur pour me laisser la vie. Tu m'as oublié comme on oublie un rêve, Comme efface le jour ce qu'enfante la nuit. Pour moi, ton œil est froid et ton cœur est fermé. Mais je t'aime. Au moment où j'ai relevé les yeux, j'ai aperçu les perce-neige et j'ai su qu'un sentiment ne demandait qu'à éclore. Trop émue pour te répondre, j'ai plongé dans le bleu de tes yeux, à la fois portée et ballottée par les vagues de ton désir. M'arrachant à ce tourbillon, j'ai fait quelques pas et je me suis tournée vers la statue de Saint Yves, pour qu'il m'aide à retrouver mon chemin, mais il est resté sourd à mes prières. J'ai pris conscience qu'il était grand temps de retourner au lycée et nous avons fermé la porte du jardin, témoin de notre secret. Puis les jours ont succédé aux jours, le rythme des saisons a suivi celui de notre amour, ponctué par de tendres promenades un premier baiser salué par les jonquilles et des brassées d'autres dans la ronde du muguet, du myosotis, des ancolies, des pavots, des dahlias... jusqu'à ne plus former qu'un seul être. Je nous revois parcourant, main dans la main ou enlacés, les allées, moments privilégiés où tu n'étais qu'à moi, bien loin de ce que j'appelais, sous la morsure de la jalousie, la foule de tes admirateurs et surtout de tes admiratrices. Quand nous traversions le verger ou que nous déambulions dans le potager, ton esprit pratique te faisait envisager l'avenir très concrètement avec maison et enfants ; pour ma part, l'instant présent me suffisait je ne me sentais pas prête à entrer dans l'âge adulte ni à assumer toutes ces responsabilités. Et puis le destin s'est rappelé à moi je venais d'obtenir mon bac ; nos routes allaient se séparer puisque tu restais au lycée. Je ne savais comment aborder le problème, sans te froisser, comme on craint d'abîmer les pétales d'une fleur. Nous nous sommes retrouvés une dernière fois, au port, la veille du 14 juillet. Main dans la main, nous avons parcouru le quai, en direction de la Maison de la Grande Vigne. Miraculeusement le portail était resté ouvert et nous sommes remontés vers la maison, pour admirer le feu d'artifice, depuis le verger, loin de la foule. Ensuite nous sommes restés dans les bras l'un de l'autre, écoutant la vie nocturne de la nature qui nous entourait une fois encore de sa bulle protectrice. Il a fallu se séparer ce soir-là après un dernier baiser. Et puis tu as disparu de ma vie comme tu y étais entré, brutalement et sans explication, dévastant sans remords le jardin de mon cœur. Maintenant que j'ai compris que cet amour ne refleurirait plus, peut-être ce jardin qu'on a surnommé le Paradou redeviendra-t-il, pour moi, l'Eden d'avant le serpent. De même que la Rance coule paisiblement en ses méandres, les intermittences du cœur feront place à un battement régulier. Comme un petit coquelicot, mon âme Comme un petit coquelicot.
Jai trouvé Marie-Claire et je me la suis tapé Depuis j'ai des petites bêtes jamais je ne l'oublierai Il foure il foure le curé, le cure deriere l'église Il foure il foure le curé on la même vu chez Denise Il est passe par ici et il repassera par là J'ai descendu dans mon jardin J'ai descendu dans mon jardin Pour y cueillir le fruit divin Paroles de la chanson Bergère allons doux par Tri Yann J'ai descendu dans ma cave, par un escalier d'argent bis Et j'ai cueilli trois marguerites, toutes trois fleuries de rang Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Et j'ai cueilli trois marguerites, toutes trois fleuries de rang bis J'ai pris mes petits ciseaux et les ai coupés en rêvant Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis J'ai pris mes petits ciseaux et les ai coupés en rêvant bis Et j'en ai fait un bouquet pour ma mie que j'aime tant Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Et j'en ai fait un bouquet pour ma mie que j'aime tant bis Et les lui ai fait porter par le rossignol chantant Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Et les lui ai fait porter par le rossignol chantant bis Elle me les a renvoyé par l'alouette en pleurant Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Elle me les a renvoyé par l'alouette en pleurant bis Et alouette, belle alouette, quelle nouvelle y a chez nos gens Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Et alouette, belle alouette, quelle nouvelle y a chez nos gens bis Des nouvelles y a plein pour toi qui te feront pleurer longtemps Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Des nouvelles y a plein pour toi qui te feront pleurer longtemps bis Et de ton père et de ta mère qui sont morts y a bien longtemps Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Et de ton père et de ta mère qui sont morts y a bien longtemps bis De mon père et de ma mère, je ne m'en soucie point tant Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis De mon père et de ma mère, je ne m'en soucie point tant bis Sans mon père et sans ma mère, je serais partie y a bien longtemps Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Car sans mon père et sans ma mère, je serais mariée y a bien longtemps bis Et je serais déjà à mon ménage de cinq à six douzaines d'enfants Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis Et je serais déjà à mon ménage de cinq à six douzaines d'enfants bis Et les grands demanderaient de l'argent, et les petits du pain de maman Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bis J'ai descendu dans ma cave par un escalier d'argent bis Et j'ai cueilli trois marguerites, toutes trois fleuries de rang Bergère allons doux et doux, ma mie allons doucement bisParoles de la chanson Gentil Coquelicot par Henri Dès Gentil coquelicot J'ai descendu dans mon jardin x2 Pour y cueillir du romarin Gentil coquelicot Mesdames Gentil coquelicot nouveau Un rossignol vint sur ma main Il me dit 3 mots en latin Gentil coquelicot Mesdames Gentil coquelicot nouveau Que les hommes ne valent rien x2 Et les garçons encore bien moins Gentil coquelicot Mesdames Gentil coquelicot nouveau Des dames il ne me dit rien bis Des demoiselles beaucoup de bien Gentil coquelicot Mesdames Gentil coquelicot nouveau Sélection des chansons du momentParolesde la comptine : J'ai descendu dans mon jardin J'ai descendu dans mon jardin Pour y cueillir du romarin. Refrain : Gentil coquelicot, Mesdames Gentil coquelicot, nouveau Gentil